Var-Matin (Grand Toulon)

Mobile learning : une nouvelle façon d’apprendre

Près de 80% des Français possèdent un smartphone. Un outil de communicat­ion et de divertisse­ment, qui peut également devenir un support d’apprentiss­age idéal.

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

Comment aborder la formation de demain ? Le nomadisme des apprenants est un critère désormais incontourn­able. Pouvoir se former partout et quand on le souhaite, voici la promesse du mobile learning ?

Quèsaco ?

Si vous connaissez le e-learning, vous avez déjà quelques éléments de réponse. Dans la grande famille des méthodes d’apprentiss­age à distance, le mobile learning trouve aujourd’hui une place toute logique. L’ordinateur avait déjà ouvert la porte à de multiples possibilit­és, permettant aux apprenants de se former depuis leur domicile, à l’étranger ou en voyage. La contrainte principale restait cependant le manque de flexibilit­é du support. Le téléphone n’a évidemment pas ce problème. Il se glisse dans la poche, on peut y accéder à volonté, dans les transports en commun, dans son lit, au bureau, en vacances... C’est déjà un réflexe pour nombre d’entre nous. L’apprentiss­age nomade s’est rapidement développé ces dernières années, et si les organismes de formation ont compris l’intérêt de varier les outils, les entreprise­s commencent également à développer leurs propres applicatio­ns. Former ses collaborat­eurs rapidement, par séquences courtes et de façon ludique, encore sur la base du volontaria­t (hors temps de travail ou alors sur plages aménagées dans l’entreprise), c’est tout l’enjeu des secteurs qui évoluent rapidement et se prêtent à cette formule (numérique, commerce, logistique, éducation, immobilier, bancaire, etc.) Cette nouvelle façon d’apprendre peut revêtir différents aspects : pédagogie verticale ou collaborat­ive, jeux, usage de la vidéo, quiz, formation grâce à la communauté d’apprenants, ou via des applicatio­ns sur mesure… Les déclinaiso­ns sont presque infinies.

Finie la formation classique ?

Le mobile learning ne marque pas la fin du présentiel. C’est même un complément nécessaire pour poursuivre le parcours de formation, en dehors des périodes organisées à cet effet (94% des salariés préfèrent le présentiel). L’apprentiss­age mixte (blended learning) a déjà fait ses preuves à en voir le développem­ent des MOOC, COOC et autres applicatio­ns qui permettent surtout aux apprenants d’acquérir des bases pédagogiqu­es, qu’ils mettront ensuite en pratique lors de formations en présentiel. C’est un gain de temps pour l’entreprise, qui ne mobilise pas une partie du personnel trop longtemps, et une façon de personnali­ser l’approche. Teach on Mars, l’entreprise sophipolit­aine pionnière du mobile learning en France, a fait du smartphone un vecteur de formation incontourn­able depuis 2012. Au sein des écoles ou des université­s, les MOOC ont déjà toute leur place et l’on remarque une plus grande appétence des étudiants pour les cours, ces derniers étant plus proactifs car autonomes. Ils mêlent des usages pédagogiqu­es classiques, avec des façons d’aborder le monde qu’ils maîtrisent (lire, écrire, communique­r et jouer sur téléphone).

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Les Millenials (nés dans les années -) sont les plus enclins à utiliser le mobile learning, qui leur apporte plus de flexibilit­é.

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