Var-Matin (Grand Toulon)

“La justice n’ira pas plus loin”, selon le procureur

Selon le procureur de Nice, les dernières expertises ADN sont venues mettre un terme à un dossier vieux de 27 ans. Il reste toutefois une possibilit­é de recours

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Selon le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, tout ce qui pouvait être réalisé, en matière d’expertise judiciaire, l’a été dans l’affaire Omar Raddad. « Je ne vois pas ce qui aurait pu être fait de plus. » Le procureur indique toutefois avoir informé M. Raddad et son avocat qu’ils avaient la possibilit­é d’exercer un recours devant le procureur général d’Aix en Provence. Ce recours pourrait, le cas échéant, redonner lieu à des actes d’instructio­n. Mais Jean-Michel Prêtre a jugé hier que l’action du jardinier marocain et de son conseil était plus « médiatique que judiciaire ». Il a dit comprendre leur pugnacité, mais a souligné qu’aucun élément offrant un autre regard sur le dossier n’était apparu. Il a rappelé la vérité judiciaire du procès : la condamnati­on du jardinier marocain devant une cour d’assises. « Pour moi l’affaire est finie, je ne me sens pas dans une situation où l’on pourrait dire que la justice n’a pas fait son travail », a-t-il conclu. Le mystère autour du meurtre en 1991 de Ghislaine Marchal, pour lequel son jardinier Omar Raddad avait été condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle, reste donc entier. Le jardinier avait bénéficié d’une grâce présidenti­elle partielle. Le 20 février dernier, un homme dont le profil génétique correspond­ait très partiellem­ent à une trace retrouvée sur la porte qui comportait l’inscriptio­n « Omar m’a tuer » avait été totalement blanchi. Sylvie Noachovitc­h, avocate d’Omar Raddad, avait pour sa part indiqué à nos confrères du Monde que, pour elle, «cette affaire n’est pas clôturée. Pour ma part, je reste convaincue de l’innocence d’Omar Raddad». Elle espérait notamment d’autres expertises ADN.

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(Photo Gérard Julien) En février, des expertises sont venues exclure la responsabi­lité d’un homme dont le profil génétique semblait correspond­re aux traces retrouvées sur la porte de Ghislaine Marchal.

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