Droits des femmes : un combat au quotidien
Égalité professionnelle, violences sexuelles ... Le gouvernement a commencé à dévoiler des mesures pour faire progresser l’égalité femmes-hommes, « grande cause du quinquennat », à
l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes aujourd’hui.
« Notre mot d’ordre, c’est de dire que l’État est de retour
pour les femmes », a assuré la secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, mardi en clôturant un «Tour de France de l’égalité» lancé en octobre. Cette consultation citoyenne a permis d’identifier une série d’initiatives locales qui vont être généralisées, a-t-elle dit. «Une cinquantaine de mesures» vont ainsi être
présentées lors d’un comité interministériel aujourd’hui, présidé par le Premier ministre Édouard Philippe. Par exemple, un «référent égalité» sera nommé dans chaque établissement scolaire à la rentrée , une initiative inspirée d’un lycée du Val-d’Oise. Des contrats locaux seront par ailleurs signés entre préfets, magistrats, hôpitaux et associations pour mettre en place un système d’»alerte en réseau» destiné à mieux repérer les violences conjugales, comme cela se fait à Angoulême. Une plateforme de géolocalisation des hébergements d’urgence des femmes victimes, accessible seulement par les professionnels (associations, urgentistes, travailleurs sociaux ...) sera développée pour les aider à trouver un refuge. « Deux mille places d’hébergement seront réservées courant , avec
un accompagnement pour ces
femmes et leurs enfants», a précisé Marlène Schiappa, hier à l’Assemblée nationale. Dans une tribune publiée par
Libération, des associations regroupées dans #stopVFF
(stop aux violences faites aux femmes) ont de leur côté demandé des « soutiens et moyens financiers supplémentaires » pour renforcer leurs actions.
Ecarts de salaires sanctionnés
Le gouvernement a déjà annoncé hier soir, à l’issue d’une consultation entre le Premier ministre Édouard Philippe et les partenaires sociaux, que les entreprises de plus de salariés présentant des écarts « injustifiés » de salaires entre hommes et femmes seraient sanctionnées à partir de . Elles seront passibles d’une pénalité financière pouvant aller jusqu’à % de leur masse salariale. Cette mesure
figurera dans la loi sur les réformes sociales (assurance chômage, apprentissage, formation professionnelle) que Muriel Pénicaud doit présenter en Conseil des ministres fin avril. A partir de , un logiciel dédié, libre de droit, sera déployé dans les entreprises de plus de salariés, et dans celles de à d’ici à , pour détecter les écarts de salairesinjustifiés. Laministre du Travail a fixé l’objectif de supprimer, «d’ici trois ans», l’écart salarial de % existant entre hommes et femmes à poste équivalent. «Cela fait ans» que la loi garantissant le principe à travail égal, salaire égal «n’est pas respectée, c’est hallucinant», s’est-elle indignée.