Var-Matin (Grand Toulon)

«L’apprenti» voleur écope de sursis

- C. G.

Mercredi, vers  heures, trois individus ont forcé l’entrée d’un garage du centre ancien de Toulon. Après avoir introduit un petit fourgon dans le parking souterrain, ils y placent deux motos qui étaient stationnée­s : une BMW de grande valeur et une motocyclet­te de marque KTM. C’est alors que les ennuis commencent pour le trio. L’alarme, déclenchée par l’un des deux-roues, réveille un voisin qui aperçoit le manège et alerte la police. Les portes arrière du fourgon ferment mal, compliquan­t la fuite des voleurs qui achèvent leur course-poursuite dans une impasse (!). Deux membres du trio parviennen­t à prendre la fuite, mais le troisième – le conducteur du véhicule – est facilement appréhendé. À la barre du tribunal – comme aux enquêteurs –, le prévenu âgé de  ans est incapable de fournir l’identité de ses comparses. Ce sont pourtant eux qui lui auraient proposé ce coup. Ce sont eux aussi qui auraient ciblé ce garage et ce sont eux, enfin, qui savaient quoi faire pour écouler les deux motos. Lui reconnaît simplement avoir emprunté le fourgon à un ami de son frère. « Soit vous étiez dans l’improvisat­ion totale, soit vous ne nous dites pas tout », lui assène la présidente du tribunal. « Je ne doute pas que le prévenu avait un rôle plus important que ce qu’il veut bien nous dire », renchérit le procureur, rappelant que le prévenu réside tout près du lieu vol, ce qui a pu lui permettre de faire des repérages. Il demande une peine d’un an de prison – en partie assortie de sursis – avec mandat de dépôt. En défense, Me Mas, s’est efforcé de railler « l’amateurism­e » de son client qui comparaît pour la première fois devant un tribunal. « C’est au mieux un voleur apprenti. Il y une accumulati­on d’erreurs incroyable­s. Le camion qui ne ferme pas, le véhicule emprunté et non volé, qui est donc facilement identifiab­le par la vidéosurve­illance. » Le défenseur évoque même la tenue du prévenu : « Des voleurs ne mettent pas des joggings de couleur claire ». Me Mas conclut sa plaidoirie par une curieuse assonance : « C’est un gros lolo, aussi penaud qu’un dodo... »Il réclame que la peine soit entièremen­t assortie de sursis. Une demande entendue par le tribunal . Le Toulonnais écope de  mois de prison avec sursis avec mise à l’épreuve. Il devra, en outre, payer  euros pour rembourser les travaux à effectuer sur la moto.

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