Le végétarien fait son entrée
Nicolas Hulot souhaite que les cantines proposent un repas végétarien par semaine. La restauration scolaire se lance doucement et proposera demain un premier menu sans viande ni poisson. Une révolution à base de quinoa.
Ce matin, les galettes de quinoa feront leur apparition dans les cuisines du SIRC (Syndicat intercommunal de restauration collective). Demain, elles s’inviteront dans les assiettes des bambins. Et pour toujours, elles laisseront leurs empreintes dans les livres d’histoire... Enfin ceux qui ne manqueront pas d’évoquer avec gourmandise l’évolution de la cantine scolaire dans l’aire toulonnaise au début du XXIe siècle. Pour la première fois en effet, le syndicat intercommunal, qui réunit autour de la table La Valette, La Garde et Le Pradet, va proposer un repas 100 % végétarien. Avec les galettes de quinoa, les bambins (et les personnes âgées) vont découvrir une tarte aux poireaux, de la purée de carottes, du ketchup de betterave, une pointe de brie et une brochette d’ananas. « Même si ce n’est pas encore une obligation, nous voulons simplement nous engager dans la direction qu’encourage Nicolas Hulot » sourit Jean-André Auffray, directeur enthousiaste du SIRC. Fin novembre, le ministre de la Transition écologique avait annoncé en effet souhaiter « que, prochainement, les cantines scolaires proposent aux enfants un menu végétarien un jour par semaine. » Un rythme trop élevé pour le SIRC dans l’immédiat. Pour entamer la transition, il a décidé de proposer tous les deux mois dans un premier temps des menus sans viande ni poisson. Une opération qui pourrait paraître simple, mais ne s’improvise pas.
Goûté par les parents
Avant d’être dévorées - où de laisser les enfants dubitatifs - les galettes de quinoa ont fait l’objet d’un examen par une diététicienne, d’une réflexion par les cuisiniers et même d’une discussion enflammée en commission de menus. Le rendez-vous qui, avec les parents, permet de se pencher collectivement à l’avance sur les menus. « Les parents ont pu le goûter et ça leur a plu », se félicite Jean-André Auffray. Mais c’est normal, les produits ont été sélectionnés. Et ce repas d’ailleurs, même s’il ne comporte pas de protéines animales, coûte plus cher que la moyenne car nous avons choisi des produits de grande qualité. »
Reste à savoir maintenant si les papilles seront conquises. En attendant la réponse, le SIRC travaille déjà aux prochains repas végétariens, probablement à base de boulettes de pois chiche ou d’aiguillettes de légumes.