Var-Matin (Grand Toulon)

Nice bute contre le PSG, l’OM chute contre Lyon

Battus par un PSG qui n’a pas forcé son talent, les Aiglons auraient mérité un point avec davantage de justesse. Les efforts ont pesé dans les jambes après la pause

- WILLIAM HUMBERSET

Paris a 41 points d’avance sur Nice ce matin au classement. Et pourtant le Gym n’a jamais semblé si loin du futur champion hier. Consistant­e pendant une mi-temps, plus fatiguée après la pause, la formation de Lucien Favre a tenu le point du nul pendant plus d’une heure. Jusqu’à la tête rageuse de Daniel Alves (82e), symbole d’une équipe parisienne moins souveraine collective­ment mais plus forte intrinsèqu­ement. «Il y a du positif à retenir, c’était un bon match de football, acquiesçai­t le coach azuréen, avant de tempérer le résultat. D’autres équipes ont tenu le PSG en haleine à domicile, il faut relativise­r notre bonne performanc­e. »

Balotelli taillé pour ces rendez-vous

Exigeant, le technicien suisse n’a guère apprécié la manière dont Alves, reposition­né plus haut depuis l’entrée en jeu de Meunier (76e), s’est retrouvé seul à la réception du centre de Rabiot. L’appel tranchant du Brésilien entre les deux centraux a échappé à la vigilance de Plea, sûrement victime de son abattage dans les courses de repli. Contre Paris c’est le genre de petit détail tactique qui fait la grosse différence au final. Ballotés puis même menés au score, les Parisiens n’ont jamais tremblé pour repartir rassasiés d’un rendez-vous fixé à l’heure de l’apéro. La Populaire Sud n’a pas vraiment apprécié l’initiative de la Ligue mais les Aiglons s’en sont eux vite accommodés. Dans une Allianz bondée et une entame de match niçoise engagée, Kimpembé n’était pas loin de craquer. La faute à un Balotelli qui a tout tenté. Deux têtes sur les poteaux (7e, 75e), des frappes bien enveloppée­s (37e, 63e), d’autres trop enlevées (71e, 72e), des déviations en une touche et surtout quelques contacts appuyés. « C’est son jeu. On le connaît, il aime provoquer, confiera Thiago Silva en zone mixte. Surtout quand il joue à domicile. » Buteur contre l’ASM et l’OM à l’Allianz, Super Mario n’a pas récidivé contre le plus gros morceau du top 4. Mais l’Italien a réussi son match pour confirmer son amour des grands rendez-vous. Sa déviation de la poitrine pour Plea au nez et à la barbe de Kimpembé est l’élément déclencheu­r de l’ouverture du score de Saint-Maximin (18e, 1-0). La deuxième réalisatio­n en Ligue 1 pour un feu follet qui a manqué l’occasion de s’offrir un doublé (63’). C’aurait été le bon moment pour punir une escouade parisienne qui s’est trop longtemps reposée sur ses individual­ités. La percée de Di Maria a été gagnante (21e, 11) mais Cavani et Mbappe étaient hier trop empruntés. Jusqu’au repos Nice jouait mieux, soignait davantage ses sorties de balle et se créaient les meilleures opportunit­és.

«Un match ne dure pas 45 minutes, mais 95» a plusieurs fois répété Lucien Favre après la rencontre pour pointer du doigt la baisse de régime physique de son équipe, positionné­e trop bas dans le deuxième acte. Comment lui en tenir rigueur au vu de la qualité de sa prestation face à ce qu’il se fait de mieux en France ? « Si on avait joué comme ça toute la saison, on serait actuelleme­nt premier du championna­t.

Bravo à toute l’équipe », s’est carrément enthousias­mé Balo sur les réseaux sociaux. Ce qui est sûr c’est que si les hommes de Favre gardent cette déterminat­ion sur les huit derniers matchs, le top 5 et l’Europe, aujourd’hui à 3 points, ne seront pas loin. Dans trois semaines c’est justement Rennes, le cinquième, qui se pointe à la maison. D’ici là il ne faudra plus gâcher d’occasions.

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(Photo Jean-François Ottonello) Lees-Melou et les Niçois auront proposé une belle opposition au PSG de Meunier.

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