En Syrie, la Turquie s’empare de l’enclave kurde d’Afrine
Le drapeau turc flotte désormais sur la ville syrienne d’Afrine : après quasiment deux mois d’offensive, la Turquie et ses alliés syriens ont atteint leur objectif en chassant de cette région frontalière les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde alliée des USA dans la lutte contre Daesh, mais qu’Ankara considère comme «terroriste». Avec le quasi-encerclement de la ville, les bombardements aériens et les tirs d’artillerie s’étaient intensifiés ces derniers jours. Et, comme en Ghouta orientale, l’avancée des forces turques et rebelles syriens alliés avait entraîné un exode massif de civils.
Un exode de 250 000 civils
Près de 250000 personnes ont quitté Afrine depuis mercredi, empruntant un couloir menant vers des territoires tenus par les Kurdes ou le régime syrien, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ce dernier a indiqué que plus de 1 500 combattants kurdes avaient été tués, ainsi que 400 rebelles alliés à la Turquie, depuis le début de cette offensive ; l’armée turque, de son côté, a fait état de 46 soldats tués et 225 blessés dans ses rangs. Et, selon l’OSDH, plus de 280 civils ont été tués. L’administration locale kurde a promis que ses combattants deviendraient un «cauchemar permanent» pour l’armée turque et ses alliés. «La résistance à Afrine va se poursuivre jusqu’à la libération de chaque territoire», a-t-elle clamé dans un communiqué.