Jeudi noir : les agents de la fonction publique dans la rue
Jeudi noir attendu, ce 22 mars, partout en France. À l’appel des six organisations syndicales (CGT, FO, FSU. Solidaires, CFE-CGC, et CFTC), les agents de la fonction publique descendront dans la rue pour défendre la fonction publique. Elle est « notre bien commun », insistent les représentants de l’intersyndicale. Cinq mois et demi après le mouvement social du 10 octobre 2017, ce rassemblement à 10 heures place de La Liberté s’annonce très suivi avec la présence, aussi, dans le cortège, des cheminots, des différents services des organismes sociaux ou encore ceux de la Défense. « Le gouvernement s’en prend aux statuts (fonction publique, cheminots, code du travail...) et veut généraliser les contrats individuels et la précarité. Or le statut permet aux agents d’assurer leur mission», appuie Rolando Galli, secrétaire départemental de la fédération générale des fonctionnaires (FGF), soutenue par l’union départementale Force Ouvrière aux côtés de Franck Hery de FGF.
« Mépris des agents »
Cela traduit «le mépris envers les agents de la fonction publique et les missions publiques qui sont les leurs ». selon l’intersyndicale. Celleci déplore n’être toujours pas entendue sur leurs revendications : le dégel attendu, depuis dix ans, du point d’indice, l’augmentation du pouvoir d’achat, la fin du jour de carence, les créations d’emplois et des mesures fortes contre la précarité, l’amélioration des conditions de travail et la préservation du statut.
« Nous ne sommes pas des privilégiés »
« Le ministère devient maltraitant vis-à-vis des agents qui sont maintenant dans la plus grande difficulté pour réaliser leur tâche quotidienne », déplore Olivier Masini, secrétaire de l’Union départementale CGT. « Cela pèse sur le moral des fonctionnaires et des non-fonctionnaires sous payés », ajoute Pascal Brun, secrétaire départemental de Solidaires avec à ses côtés Frédéric Fernandez, représentant de l’UD de la CGC. « Le gouvernement est en train de nous pointer du doigt comme si nous étions des privilégiés dans la société parce que nous avons la sécurité de l’emploi, déplore Maryvonne Guigonnet, secrétaire départementale FSU. Or, on oublie que celle-ci est la condition pour avoir un service public dédouané de toute pression qui permet de couvrir l’ensemble du territoire. »« On ne choisit pas la fonction publique par hasard », prévient Manon Magagnosc, membre de l’UD Cgt. Le message de l’intersyndicale est clair: « arrêtez de nous taper dessus, et donneznous les moyens ».