Un arsenal de sanctions contre les chômeurs
Le gouvernement a dévoilé, hier, aux partenaires sociaux ses mesures pour réformer l’assurance chômage. Un plan articulé autour de trois axes: « renforcer l’accompagnement, améliorer le contrôle et réformer la gouvernance ». La question sensible du contrôle des chômeurs occupe une large place parmi les points présentés par la ministre du Travail Muriel Pénicaud, avec entre autres, la tenue obligatoire d’un journal de bord des recherches d’emploi et un allongement de la durée de radiation pour recherche insuffisante. Parmi les mesures de contrôle des chômeurs avancées par le gouvernement, « sera expérimenté à partir du premier janvier 2019 un journal de bord dans lequel les demandeurs d’emploi renseigneront chaque mois leurs actes de recherche ».
Des sanctions en cas de refus
Une obligation administrative qui, selon le ministère du Travail, « doit permettre de rendre les démarches de candidature plus efficaces, de prévenir le découragement de certains demandeurs d’emploi, et de préparer les entretiens avec les conseillers afin de les orienter vers l’action plutôt que vers le diagnostic ». Autre point clé de la réforme: il y aura bien une « redéfinition de l’offre raisonnable d’emploi », ces offres que le chômeur ne peut refuser si elles correspondent à ses critères de recherche. Désormais, l’offre raisonnable d’emploi « ne reposera plus sur des critères rigides s’appliquant de manière indifférenciée à tous les demandeurs d’emploi, mais sera déterminée au plus près du terrain, par le dialogue avec le conseiller ». Le gouvernement ne s’en cache pas, l’objectif est de contraindre les demandeurs d’emploi à accepter des offres, sous peine de « sanctions pour refus d’offre, extrêmement peu nombreuses aujourd’hui ». Effectifs de contrôleurs renforcés.
contrôleurs en
Pour vérifier la bonne tenue des recherches d’emploi, le nombre de conseillers chargés du contrôle sera « progressivement porté de 200 aujourd’hui à 600 d’ici le premier semestre 2019, et à 1000 d’ici 2020 ». « Ces contrôles viseront autant à remobiliser les personnes découragées qu’à sanctionner celles qui ne satisfont pas à leurs obligations de recherche d’emploi », avance l’exécutif.