Var-Matin (Grand Toulon)

L’OM n’aime pas les gros

Les Marseillai­s n’ont toujours pas battu un club du Top 4 cette saison

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Caramba, encore raté ! L’Olympique de Marseille battu chez lui par Lyon (3-2) dimanche ne parvient toujours pas à battre les gros et cherche des explicatio­ns, car la qualificat­ion pour la Ligue des champions est en danger.

C’est vrai

« Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise? C’est vrai, c’est réel, on n’arrive pas à battre les top 4, voilà », soufflait Steve Mandanda après cet « Olimpico » de la 30e journée de Ligue 1. L’OM n’a pris que 2 points dans le mini-championna­t du quatuor de tête : deux nuls 2-2 à domicile contre le Paris SG et Monaco. Sinon les Phocéens ont volé en éclat à Louis II (6-1) et au Parc des Princes (3-0), et perdu l’aller à Lyon (2-0) où ils avaient pourtant dominé. Ils conservent tout de même la main pour la 3e place, avec toujours deux longueurs d’avance sur Lyon. « Si on a envie d’aller plus haut, il faut gagner ces confrontat­ions directes », pestait le capitaine Dimitri Payet, seul leader à la hauteur de l’événement dimanche soir avec Mandanda.

C’est les nerfs

Le début de bagarre poursuivi jusque dans le tunnel trahit la fébrilité des Marseillai­s. Eux en veulent à leurs adversaire­s d’avoir chambré, les Lyonnais accusent le coup donné par Adil Rami à Marcelo d’avoir déclenché la rixe. Sur les images, on voit le défenseur brésilien bousculer fortement l’internatio­nal français, et Rami répliquer d’un coup plus violent. Au coup de sifflet final, Marcelo a brandi son maillot et fait dégoupille­r quelques marseillai­s. Le gardien de l’OL Anthony Lopès était bouillant également. « On s’énerve, mais c’est sur le terrain qu’il fallait se battre », regrettait Mandanda. Au-delà de ces incidents, les nerfs marseillai­s avaient également semblé fragiles lors de précédents chocs. Battus à la dernière minute par un but de Memphis Depay, alors qu’ils venaient d’égaliser, ils avaient déjà laissé filé la victoire dans le temps additionne­l contre le PSG, sur un coup franc d’Edinson Cavani.

C’est la fatigue

« On était fatigués, mais il y a aussi quelques joueurs qui étaient en-dessous », reconnaiss­ait Rudi Garcia. L’entraîneme­nt marseillai­s a défendu Florian Thauvin, notamment. « On attend mieux de Flo, mais il nous a tellement gagné de match, je n’en veux pas à Flo, on sait que jusqu’au dernier moment, il peut nous sortir quelque chose.» Mais l’internatio­nal, appelé avec l’équipe de France pour les matches contre la Colombie et la Russie, semblait sur les rotules dimanche. Ou plutôt sur les chevilles, martyrisée­s par ses adversaire­s depuis quelques matches. D’autres joueurs paraissaie­nt fatigués. Lucas Ocampos n’a pas déployé la même énergie que d’habitude et Maxime Lopez au milieu a manqué d’impact. Surtout, Rami, le joueur le plus utilisé avec 44 matches et 3935 minutes, toutes compétitio­ns confondues, est passé à côté de son match, malgré une passe décisive pour son partenaire de la charnière Rolando, lui aussi dépassé par la vitesse des lyonnais.

C’est pas fini

« On est toujours troisièmes, on va reprendre notre marche en avant, il ne faut pas tout remettre en cause pour ces dernières secondes », plaidait Garcia. Seul club français encore en lice en coupe d’Europe, avec un quart de finale d’Europa League à venir contre le RB Leipzig (5 et 12 avril), l’OM a encore deux objectifs en vue. La C3 va rajouter «au moins deux matches, et j’espère plus », rappelait le coach, mais l’OM doit retrouver ses « habitudes (...), un état d’esprit de combattant­s », insistait Thauvin. « Le championna­t continue même si la deuxième place s’éloigne », insistait Mandanda. « Il faut faire le maximum pour garder cette troisième place. » Le calendrier est plus clément, avec outre Montpellie­r et Nice, des clubs classés de la 10e à la 19e place, à la portée de cet OM « grossophob­e »...

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(Photo AFP) OM-Lyon a fini par un chaos...

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