Les menaces directes
Tour d’horizon sur les fronts judiciaires qui pèsent sur Nicolas Sarkozy.
Les dossiers en cours
Accusations de financement libyen de la campagne de : Nicolas Sarkozy – ici avec Mouammar Kadhafi, photo AFP – a été placé en garde à vue, hier, par les policiers anticorruption de l’Oclciff qui entendaient également en audition libre l’un de ses anciens proches, l’ex-ministre Brice Hortefeux [lire ci-dessus].
Affaire Karachi. – Le nom de Nicolas Sarkozy, ministre du Budget à l’époque, apparaît dans cette enquête sur des soupçons de rétrocommissions en faveur du camp Balladur en marge de ventes d’armes dans les années . Il a été entendu en juin comme simple témoin dans le volet ministériel de l’affaire instruit à la Cour de justice de la République (CJR). L’ex-Premier ministre Edouard Balladur est mis en examen pour « complicité et recel d’abus de biens sociaux » et son ministre de la Défense François Léotard pour « complicité d’abus de biens sociaux ».
Les comptes de campagne. – Dans ce dossier, plus connu comme l’affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy a été renvoyé en procès en février par le juge Serge Tournaire pour financement illégal de campagne électorale, en raison du dépassement du plafond autorisé des dépenses de sa campagne présidentielle de . Il a interjeté appel de ce renvoi comme la plupart des treize autres protagonistes poursuivis devant le tribunal correctionnel pour un vaste système de fausses factures destiné à cacher le dépassement du plafond des dépenses. Nicolas Sarkozy n’a pas été mis en cause pour les factures fictives.
Les écoutes. – Il est soupçonné d’avoir tenté, début , via son avocat Thierry Herzog, d’obtenir d’un haut magistrat, Gilbert Azibert, des informations secrètes dans une procédure sur la saisie de ses agendas dans l’affaire Bettencourt. Après la validation des écoutes téléphoniques par la Cour de cassation en mars , le Parquet national financier (PNF) a requis début octobre le renvoi devant le tribunal correctionnel des trois mis en examen dont Nicolas Sarkozy pour «corruption» et « trafic d’influence ».
Immunité et non-lieu
Sondages de l’Elysée. – Les juges ont terminé en mai leur enquête sur des soupçons de favoritisme dans l’attribution des sondages de la présidence sous le quinquennat Sarkozy (–). Personnage-clé du dossier, son ancien conseiller, Patrick Buisson, est soupçonné d’avoir profité de sa position pour réaliser d’importants bénéfices sur des sondages qu’il commandait au nom de sa société et qu’il revendait à l’Élysée. Il a été mis en examen, tout comme l’exdirectrice de cabinet Emmanuelle Mignon et l’exsecrétaire général de l’Elysée Claude Guéant. Nicolas Sarkozy étant couvert par l’immunité présidentielle, le juge l’avait convoqué comme témoin, mais il avait refusé de s’y rendre. Le PNF doit désormais prendre ses réquisitions dans ce dossier avant la décision finale des juges.
Non-lieu dans plusieurs autres dossiers. – Ses voyages en jet privé facturés à la société Lov Group de son ami Stéphane Courbit ; l’enquête sur ses pénalités réglées par l’UMP pour le dépassement de son plafond de dépenses de campagne en ou encore l’affaire Bettencourt. Il avait un temps été brièvement mis en examen pour « abus de faiblesse » de l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt.