Bijoux volés… et cachés dans le soutien-gorge
Poursuivi pour « vol en réunion par ruse, effraction ou escalade en récidive» ,un homme de 23 ans a été condamné à six mois d’emprisonnement. Son sursis de six mois, décidé par un autre tribunal, a été révoqué. Il restera en détention. Difficile, hier, de situer le prévenu qui a comparu à la barre. Né en Italie, à Rome, il a expliqué vivre entre Marseille et Montpellier dans un camp de gens du voyage.
«Pourquoi Toulon? Pour voler»
«Alors pourquoi êtes-vous venu à Toulon?», lui a demandé, d’entrée, la présidente de la juridiction, Maryline Aristide. Réponse du mis en cause: «Pour voler!». «Au moins, vous êtes franc…», a enchaîné la magistrate qui a relaté les faits: un cambriolage commis, mardi dernier, dans une maison de Toulon. La victime était chez sa voisine et trois individus sont arrivés en voiture, une Renault Laguna. Le véhicule a été placé en position pour repartir rapidement. «Une jeune femme vous accompagnait. Vous avez escaladé la toiture et vous vous êtes introduit dans la maison, volant argent et bijoux», a expliqué la présidente. Mais, en sortant du lieu, un té- moin oculaire a remarqué la pré- sence suspecte des deux personnes… dont une qui cachait dans son soutien-gorge des bracelets, une alliance et un tournevis ! Celleci n’a pas été appréhendée. «Les policiers ont également retrouvé 125 euros d’argent liquide sur vous, dont 80 qui venaient d’être volés au domicile de la victime. Vous les avez cédés volontiers, c’est cela?», a demandé la magistrate. «Oui».
« Cela nourrit le sentiment d’insécurité »
Au banc du ministère public, Dominique Mirkovic a réclamé un an de prison et la révocation du sursis du mis en cause, estimant qu’on était loin « du film Le Temps des Gitans. Cette bande était génératrice d’un trouble à l’ordre public qui nourrit le sentiment d’insécurité à Toulon. C’est d’ailleurs la quatrième fois que monsieur est poursuivi pour les mêmes faits. Il faut que ça cesse ! ». En défense, Me Lionel Febbraro, du barreau de Marseille, a plaidé que le jeune homme était déjà père et voulait, de toute façon, retourner en Italie. «Car les gens du voyage… voyagent. Aujourd’hui, est-ce que son cas mérite un an de prison? Non. Je plaide pour l’égalité de tous devant la loi. Et la clémence de votre tribunal ». Il a été, en partie, entendu.