Les salariés de Carrefour ne positivent plus
À l’appel d’une intersyndicale, les employés du groupe ont manifesté leur hostilité au plan national de la direction. Sifflets, drapeaux et fermeture du magasin
Rideau tiré, dès le matin hier, à Carrefour Grand Var, où une centaine de salariés du groupe Carrefour a protesté (en chantant) contre le plan de suppressions de poste prévu au niveau national. La station-service, ainsi que l’enseigne Carrefour voyages étaient également fermées. Au centre Mayol et à Ollioules, les grandes surfaces sont restées accessibles, mais des rassemblements ont eu lieu devant les entrées. L’intersyndicale FO-CGT-CFDT a fonctionné à fond et le mouvement a été très suivi.
« Métiers en danger ! »
«Carrefour annonce 2 400 suppressions de poste en France. En réalité, ce sont 5 200 personnes qui sont concernées », dénoncent Djemel Smaili pour FO, Lofti Ben Othman, délégué CFDT, et Christian Raynaud, pour la CGT, à Carrefour de Grand Var. « Dans le groupe, le recul social est sans précédent. Nos métiers sont en danger: les caissières et caissiers, de moins en moins nombreux, sont appelés à être remplacés par des caisses automatiques. Les rayons électroménager, culture, textile et drive sont aussi menacés. De plus en plus de gens extérieurs interviennent. Où va-t-on comme ça ? » Face au rideau baissé, des clients rebroussent chemin. Certains comprennent. D’autres moins. «Pourquoi faire ça la veille de Pacques ? N’y at-il pas d’autres moyens de se faire entendre?», interpelle Denise, une Gardéenne. « Non! La direction ne veut rien entendre : juste faire des économies à tout prix sur notre dos!», lui répond une salariée de la grande surface. La galerie est restée ouverte et les manifestants se sont relayés toute la journée pour « tenir la grève ».