Var-Matin (Grand Toulon)

D’autres chefs-d’oeuvre dans les Alpes-Maritimes et le Var

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1492 : une fresque de 220 m² à La Brigue

La chapelle NotreDame des Fontaines, à cinq kilomètres du village médiéval de La Brigue, dans la haute vallée de la Roya, est surnommée, en raison de sa décoration, la « chapelle Sixtine » des Alpes-Maritimes. Les extraordin­aires fresques ont été peintes par Giovanni Canavesio entre  et . Elles sont classées Monuments historique­s.  scènes représente­nt la vie du Christ de l’entrée à Jérusalem à la résurrecti­on. La surface peinte est d’environ  m.

1512 : à Cimiez, la signature de Bréa

Un magnifique retable de l’art primitif niçois est celui de la Crucifixio­n peint par Louis Bréa, qui se trouve dans l’une des chapelles de l’église du monastère de Cimiez à Nice. Le Christ en croix occupe le centre du retable, avec, au pied, la Vierge Marie soutenue par saint Jean et, Marie-Madeleine embrassant la croix, en train de pleurer. On a là l’une des plus belles représenta­tions de MarieMadel­eine, la sainte qui finit ses jours en ermite à la Sainte-Baume au-dessus de Saint-Maximin. Comme le fait remarquer Jean-Loup Fontana dans son ouvrage « Passions » (éditions Giletta), le visage qui lui est donné se retrouve dans d’autres oeuvres de Bréa : c’est celui de Marie dans le retable de la Nativité à La Brigue, celui de Catherine d’Alexandrie dans l’église de Taggia en Italie ou celui d’une des saintes du couronneme­nt de la Vierge en l’église Santa Maria del Castello à Gênes. Cette jeune femme fut-elle pour Ludovic Bréa plus qu’un simple modèle ?

XVIIe : du bois sculpté à Utelle

Le retable en bois sculpté de l’église Saint-Véran dans le village d’Utelle, situé au confluent des vallées du Var et de la Tinée dans les AlpesMarit­imes, est une curiosité artistique. On n’en connaît pas l’auteur. Les bas-reliefs sont sculptés en bois de noyer. Le retable mesure , mètres de haut et , mètres de large. Des paysans sculpteurs ont réalisé avec réalisme les basreliefs de la vie et du calvaire du Christ. Lors des campagnes d’Italie de Bonaparte, la découverte de cette oeuvre, cachée au fond de l’église, fut tellement surprenant­e que les autorités artistique­s parisienne­s de l’époque envisagère­nt de la faire venir dans un musée de la capitale. Les habitants d’Utelle décidés à garder leur chef-d’oeuvre se liguèrent pour faire croire que celui-ci était dans un état de conservati­on catastroph­ique. Leur stratagème a réussi : ils ont gardé leur retable.

À Pignans, une similitude avec Saint-Maximin

Un retable remarquabl­e de la Passion se trouve en l’église de Pignans dans le Var. Il est daté du XVe siècle. On n’en connaît pas l’auteur. On peut constater que, comme Ronzen dans le retable de SaintMaxim­in, le peintre a représenté dans le fond les remparts d’Avignon. On admire l’expression de douleur apaisée du visage du Christ, le chagrin de la Vierge et la douceur de Marie-Madeleine lavant la main du Christ.

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