Noël à Pâques...
Deux cadeaux empoisonnés. Au curare. Une dose mortelle conduisant à l’élimination du sujet RCT. Deux offrandes prises, bien entendu, à pleines mains par les Munstermen, qui n’en demandaient pas tant. Ils ont eu à peine à s’occuper de l’emballage... Le premier, sans doute le plus vilain, a nécessité plus de dix minutes d’arbitrage vidéo. Alors que Toulon contrôle son match, menant 6-0, Guirado commet un en-avant à un mètre de sa ligne d’en-but. Tout le monde, chez les Rouge et Noir, s’arrête. Murray, lui, se saisit de la gonfle et aplatit. Une action litigieuse, partie d’une percée d’O’Donoghue et de plusieurs plaquages manqués, puis d’un coup de pied à suivre de Keatley qu’Escande, trop court, ne parvient pas à dégager en touche. Les Toulonnais parviennent tant bien que mal à récupérer le ballon et alors qu’ils cherchent à jouer au près avant de se dégager, Guirado commet la faute. Une faute qui, en plus de donner l’avantage aux Irlandais (10-6 à la pause), va longtemps désorganiser le jeu varois.
Le paradoxe Trinh-Duc
Jusqu’à l’entrée de Trinh-Duc, paradoxalement, qui sera impliqué sur le second cadeau de l’après-midi. À l’origine de l’essai toulonnais, le demi d’ouverture – plus inspiré balle en main que dans le jeu au pied – allait être aussi le bourreau des espoirs rouges et noirs. Après une magnifique séquence défensive, avec en point d’orgue un plaquage de Radradra, le RCT cherche à se donner un peu d’air. Le dégagement de Trinh-Duc, long et fort, atterrit directement dans les mains de Conway. Tuisova anticipe beaucoup trop sur la ligne de passe. Conway s’engouffre dans l’intervalle, élimine quatre Toulonnais médusés et marque. Fermez le ban. Deux erreurs impardonnables à ce niveau de la compétition, sanctionnées comme il se doit. Ce n’était pourtant pas Noël, hier à Limerick...