Le verre à moitié...
Malgré la nouvelle défaite concédée par le HTV vendredi soir, l’entraîneur Manu Schmitt, certes « fâché », voulait retenir le niveau de jeu affiché par ses joueurs en fin de match
Au bout de vingt-cinq journées, HyèresToulon souffre toujours des mêmes maux, qui ne lui permettent toujours pas de rivaliser en Pro A. La trop maigre profondeur de banc lui empêche d’afficher un niveau constant pendant quarante minutes. Si bien qu’il peut offrir plein de visages lors du même match. Jouer aux montagnes russes. Les marins jaunes l’ont encore prouvé vendredi soir, lors de leur défaite face à l’Asvel (79-92). Une fois de plus, leur mauvais passage a éclipsé le très bon. « Dès qu’on baisse un peu, c’est dur. Les erreurs se payent cash. Surtout face à une très bonne équipe, où la menace vient de partout », relevait justement l’ailier varois Digué Diawara.
Oui, l’Asvel s’est fait peur
Alors, que retenir ? Un HTV étouffé par la furia villeurbannaise en première mitemps (28-55, 19e) ? Ou alors un HTV à réaction, plein d’orgueil (69-77, 35e) ? « Si on se contente de réagir, on sera en retard sur tout », répond Manu Schmitt, « fâché », mais quand même pas peu « fier » de ses hommes. Selon l’entraîneur, ceux-ci ont proposé « un niveau qu’on n’avait pas eu depuis très longtemps ». Il espère qu’ils sauront « rester sur la dynamique de la deuxième mitemps » dans l’optique du match de mardi à Levallois. De l’autre côté du verre à moitié plein ou à moitié vide, TJ Parker, le coach de l’Asvel, l’admet sans détour : « On s’est fait peur » face à une équipe qui « peut prendre feu à tout moment ». Ce n’était pas dans le sillage des shooteurs habituels, Cowels et Arnold, mais dans celui du facétieux Terry Smith (lire ci-dessous). Alors oui, l’écart de talent reste trop important avec une Asvel même ronronnante. Idem avec les joueurs de Levallois, Bourg, Nanterre, Chalon, Monaco – soit tous les prochains adversaires du HTV. Mais à force d’insister et en continuant à laisser leur coeur sur le parquet, les marins jaunes finiront bien par être récompensés. Il leur faudrait aussi pour cela limiter au maximum leurs inévitables temps faibles.