Allô la terre, ici Pampelune
S’ils semblent résignés quant à leurs chances de récupérer la première place du groupe, les Raphaëlois, qualifiés pour les quarts, doivent tout donner. Pour se rassurer et éviter des regrets
On les pensait comme sur orbite, lancés telle une fusée dans la course à la première place, mais la mission « fin mars » a échoué. Satellisés le week-end dernier par Berlin (34-25), les Raphaëlois sont brutalement redescendus sur terre. Alors du coup, il faudrait aujourd’hui un incroyable alignement des planètes pour espérer doubler les Allemands. Oui, à moins d’un improbable faux pas des Renards du Füchse Berlin à domicile contre les Suédois de Lugi, les Raphaëlois finiront à la seconde place de ce groupe B. Une place certes qualificative pour la suite de la compétition, mais qui impliquerait de poursuivre l’aventure européenne contre l’une des équipes classées en tête de son groupe, avec surtout la perspective d’un quart de finale retour à jouer à l’extérieur. Et quand on voit la qualité des adversaires, parmi lesquels figurent notamment les Allemands de Göppingen, sacrés l’an dernier dans cette même compétition, on ne peut s’empêcher de penser que même s’il n’y a aujourd’hui qu’une infime chance de finir premier, il faut la jouer pleinement. Tout faire pour battre les Basques d’Anaitasuna et croire en sa bonne étoile.
Hmam : « Ça ne sera pas un handicap »
Et pourtant à écouter, Adrien Dipanda (lire par ailleurs) ou encore Wissem Hmam, la résignation a gagné les rangs raphaëlois. « Ça ne sera pas un handicap de jouer un quart de finale retour à l’extérieur, nous confiait cette semaine le vice-capitaine du SRVHB. On a l’habitude, ça fait trois ans que nous sommes dans cette situation. On sait gérer ce genre de matches ». Un discours étonnant, un brin terre à terre, mais sans doute réaliste. Car oui, Lugi est à des années lumières de Berlin et on ne voit pas les Suédois perturber les Allemands. Mais après tout la coupe d’Europe est faite de ce genre de renversements de situations et il serait navrant de nourrir des regrets ce soir à Pampelune. Alors on compte sur les Raphaëlois pour livrer une dernière bataille et on suppose que cette équipe fera tout pour s’imposer aux Pays Basque. Car même si une victoire ne serait sans doute qu’un petit pas pour la suite de l’aventure européenne, elle pourrait tout aussi bien être un grand pas pour le SRVHB. On demande peutêtre ici la lune, mais après tout cette équipe nous a tellement habitués à rêver la tête dans les étoiles.