« L’objectif est de diminuer le taux d’échec »
Laure Capron, doyenne de l’UFR des sciences
Laure Capron a préparé cette nouvelle licence qui, mise en place en septembre, fait écho à Parcoursup, la nouvelle plateforme d’inscription post-bac en ligne.
Pour certains, cette plateforme signe une sélection à l’entrée de la fac. Qu’en est-il ? Je comprends les inquiétudes, mais de sélection, il n’y en aura pas. Par rapport à l’an dernier, nous maintenons notre capacité d’accueil, avec le même nombre de places en L. Notre seul attendu, inscrit sur Parcoursup, est le projet du lycéen. Peu importe qu’il ait ou non un bac S. Seule compte sa motivation qui est le principal facteur de réussite. Et si son niveau en maths, par exemple, a besoin d’être consolidé, des cours de remise à niveau, tutorat sont là pour l’aider. Tout cela sera développé encore dans la nouvelle licence « sciences et technologies ».
D’autres licences rénovées sontelles prévues ? À la rentrée , seule sera lancée celle de « sciences et technologies ». Toutefois, notre projet, qui est validé, s’étale sur dix ans et vise les filières généralistes (sauf PACES, fac de médecine). Dans les années à venir, d’autres licences plus larges suivront, notamment celles axées sur les « humanités » et « sciences humanités ».
Quels sont les objectifs ? Diminuer le taux d’échec en L. Or une partie de ces échecs découle d’inscriptions par défaut, ou par hasard qui nourrissent les déceptions des jeunes. Une fois en amphi, ils découvrent que les études qu’ils ont choisies ne leur conviennent pas. D’où le lancement du dispositif « bac, bac + » avec des ambassadeurs étudiants pour informer, les lycéens le plus tôt possible, sur la réalité et le contenu des études. D’où l’organisation d’une licence plus large pour ne plus bloquer un étudiant qui s’est trompé de filière. Avec ces modules transdisciplinaires à choisir, il pourra construire son parcours et avancer dans un cursus plus large.