Les revendications des cheminots
Cette grève survient après l’annonce du projet de réforme porté par le gouvernement qui vise, selon les syndicats, à préparer l’entreprise à l’ouverture des chemins de fer à la concurrence. Un objectif que rejette le gouvernement.
- La réforme du statut de cheminot.
Parmi les principales mesures qui ne passent pas : la suppression du statut de cheminot pour les futures personnes embauchées. Un statut qui octroie plusieurs avantages et qui symbolise les acquis sociaux historiques des cheminots.
- La crainte d’une privatisation.
La transformation de la SNCF en société anonyme prévue dans le projet de loi mènerait l’entreprise à une future privatisation selon les syndicats et est aussi au centre des préoccupations. Une telle évolution est pourtant réfutée en bloc par le gouvernement.
- Des fermetures de petites lignes.
Les cheminots s’inquiètent aussi d’éventuelles fermetures de petites lignes régionales. La rentabilité de 9 000 kilomètres de ces lignes est remise en cause par le rapport Spinetta, remis au gouvernement à la mi-février. Ce document, commandé par le Premier ministre, devait servir de base de réflexion au projet de réforme de la SNCF. Edouard Philippe, a indiqué qu’il ne suivrait pas le rapport sur ces suppressions, mais les syndicats estiment qu’il déléguera la responsabilité aux régions.
- La dette de la SNCF.
Les syndicalistes estiment également que la dette de la SNCF, qui représente 45 milliards d’euros, pèse trop sur les épaules de l’entreprise, alors que c’est l’Etat qui en serait responsable. Selon eux, elle doit être reprise intégralement par l’Etat. Mais cette question est absente du projet de loi du gouvernement.