Adapter Gaston, quelle gaffe!
L’histoire
Gaston (Théo Fernandez) débarque en stage au Peticoin. Avec ces inventions délirantes, il va changer le quotidien de ses collègues. Mais les gaffes à gogo de ce bricoleur de génie ont le don d’énerver son patron Prunelle (Pierre-François Martin-Laval) qui voudrait vendre la société à un rapace de la finance, monsieur De Mesmaeker (Jérôme Commandeur)...
Notre avis
Après Le Marsupilami et Spirou, Gaston Lagaffe confirme que les BD de Franquin passent mal à l’écran. Même Alain Chabat s’y est cassé les dents avec Le Marsupilami. Un semi-ratage, mais un pur chef-d’oeuvre comparé aux deux suivants! Avec Gaston Lagaffe, adapté par Pef, on touche le fond. Le film est moche, pas drôle et sans la moindre originalité. La seule idée de scénario a été de moderniser le cadre de travail de Gaston en passant d’une maison d’édition à une start-up censée recycler des produits invendables. Pour le reste, Pef s’est contenté de (mal) filmer quelques-uns des gags les plus visuels de la BD (la porte à ressort, la Gastomobile, l’inondation des bureaux, le concert de Gaffophone…) avec des effets spéciaux fauchés (la mouette et le chat sont aussi factices que le reste). Oubliable Coin-Coin des Tuche, Théo Fernandez incarne un Gaston somnambulique, Jérôme Commandeur un De Mesmaeker aussi mou que sa moumoute, Pef un Prunelle sans éclat et Arnaud Ducret fait beaucoup de peine en Longtarin. La seule à donner un peu de peps à son personnage est Alison Wheeler en Mademoiselle Jeanne. Adapter Gaston dans ces conditions était pire qu’une mauvaise idée : une vraie gaffe !