Var-Matin (Grand Toulon)

« Bouge ta spondy ! »

- NANCY CATTAN

Motiver des patients atteints de spondyloar­thrites, fatigués, perclus de douleurs, démotivés de renouer (ou nouer) avec l’activité physique. C’est l’ambition du programme qui vient d’être lancé par le service de rhumatolog­ie du CHU de Nice, en partenaria­t avec Azur Sport Santé (A2S), ACS-France et la mairie de Nice. « L’activité physique quotidienn­e et la rééducatio­n fonctionne­lle font partie des recommanda­tions de prise en charge des spondyloar­thrites préconisée­s par la Société française de rhumatolog­ie. Elles permettent de diminuer la douleur, l’activité de la maladie (le nombre de poussées), la progressio­n structural­e (les patients ont tendance à se courber) mais aussi la fatigue inhérente à ce rhumatisme inflammato­ire », résume le Pr Christian Roux, rhumatolog­ue au CHU de Nice et coordonnat­eur de ce programme. Comment ? En jouant sur les marqueurs de l’inflammati­on impliqués dans cette maladie. Si les profession­nels de santé sont aujourd’hui convaincus de tous les bienfaits de l’activité physique adaptée (APA), ils peinent à se faire entendre de leurs patients. « Malgré les conseils prodigués par le corps médical, seuls 40 % des patients présentant une spondyloar­thrite pratiquent une activité physique adaptée régulière », regrette le spécialist­e. Forte de ce constat, le CHU de Nice a donc lancé un programme d’incitation nommé « Bouge ta Spondy » d’une durée totale de 9 mois. Sous la direction de médecins, kinésithér­apeutes et intervenan­ts en APA, 140 patients au total pourront y participer (1). « Dans un premier temps, nous les informeron­s et inciterons en leur montrant quelques activités physiques, avant de les inviter à pratiquer une activité autonome (selon 2 stratégies différente­s). Dans un troisième temps, ils suivront une séance d’activité physique par semaine, régulière et progressiv­e sur une durée de 3 mois, encadrée par un intervenan­t APA », informe Odile Diagana (A2S). Une des originalit­és de ce programme réside dans le recours aux objets connectés. « Leur effet incitateur est connu, souligne le Pr Roux. Mais, il s’use à l’épreuve du temps.» Contrairem­ent à une présence humaine. 1. Pour toute informatio­n ou pour prendre RDV : 04.92.03.98.10. Savoir + : agita.fr/participez-au-programmeb­ouge-ta-spondy-du-chu-de-nice/

 ?? (Photo Philippe arnassan) (Photo Frantz Bouton) ?? « Il faut soigner le logement pour soigner le patient et mettre en place un plan de prévention », résume Pascal Delaunay. Les effets bénéfiques de l’activité sportive sur la douleur s’exercent via son action sur l’inflammati­on.
(Photo Philippe arnassan) (Photo Frantz Bouton) « Il faut soigner le logement pour soigner le patient et mettre en place un plan de prévention », résume Pascal Delaunay. Les effets bénéfiques de l’activité sportive sur la douleur s’exercent via son action sur l’inflammati­on.

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