Le nationaliste Viktor Orban quatre ans de plus à la tête de la Hongrie
Viktor Orban est sorti renforcé de l’écrasante victoire de son parti national-conservateur aux élections législatives hongroises, qui consolide sa position de meneur des droites identitaires en Europe et annonce de nouvelles batailles sur les questions d’État de droit et de démocratie. Après une campagne axée sur la résistance à l’immigration et l’affichage de succès économiques, le parti Fidesz, dirigé par Viktor Orban, obtient 48,8 % des suffrages, améliorant son score d’il y a quatre ans, ce qui lui offre ainsi un troisième mandat d’affilée. Il assomme l’opposition et devance de près de trente points le Jobbik, une formation d’extrême droite qui a abandonné la rhétorique xénophobe face à la surenchère nationaliste du gouvernement. Avec une participation en hausse (69,2 %), le Premier ministre devrait décrocher au moins 133 sièges sur les 199 du Parlement soit une «super-majorité» des deux tiers, comme en 2010 et 2014, qui permet de faire voter des révisions constitutionnelles. Ce dirigeant de 54 ans aux diatribes contre « l’invasion migratoire », le multiculturalisme et l’ingérence supposée de « Bruxelles » a engrangé hier les félicitations de la dirigeante du FN Marine Le Pen, Le dirigeant du parti italien d’extrême droite La Ligue Matteo Salvini, du député néerlandais antiislam Geert Wilders, et de représentants du parti nationaliste allemand AfD.