Voix plurielles
Sortie est de Toulon. Le public ne boude pas l’enquête publique en cours du projet de la mise à deux fois trois voies de l’A 57 entre les échangeurs Benoît-Malon et Pierre-Ronde.124 propriétaires sont impactés par l’emprise foncière
L’enquête publique sur l’élargissement de l’A57 à l’est de Toulon touche à sa fin. Le passage de deux à trois voies impacte 124 propriétaires fonciers. Plusieurs résidents montent au créneau pour se faire entendre.
C’était prévisible : huit ans après le succès de la concertation, l’enquête publique du projet d’élargissement de l’A 57 dans les deux sens de circulation, entre Toulon et l’embranchement d’Hyères, suscite l’intérêt. Le projet, soumis par Escota, agissant au nom et pour le compte de l’État : la mise à deux fois trois voies de l’A 57 entre l’échangeur Benoît-Malon et le noeud autoroutier de Pierre-Ronde (A 570 et A 57), pour fluidifier la circulation dense, et avec une bande d’arrêt d’urgence élargie pour faciliter le passage des cars en cas de congestion du trafic. Le public a encore jusqu’au jeudi 19 avril inclus (lire par
ailleurs) pour formuler ses observations. Les usagers de l’A 57, et principalement les Toulonnais, Valettois et Gardéens, particulièrement concernés par le tracé sur 6,75 km ne s’en privent pas. Feuilleter d’épais dossiers (déclaration d’utilité publique en urgence, l’étude d’impact, l’enquête parcellaire, la mise en conformité avec les PLU de Toulon et La Valette), soit 2 800 pages avec plans à la clef, ne les découragent pas. Même si la présence des commissaires enquêteurs pour « rendre plus abordable au public le résumé technique ».
Litiges sur les nuisances
Il suffit de se rendre dans les permanences de la commission d’enquête très fréquentées, de feuilleter les centaines d’observations sur les registres d’enquête mis à disposition à l’hôtel de la Métropole TPM, et des mairies de Toulon, La Valette et La Garde, ou de lire les plus de 120 mails déjà adressés sur le site de la préfecture, pour mieux cerner les préoccupations des usagers. Et d’autant plus, celles de 124 propriétaires impactés par les emprises foncières. Parmi eux, 25 disposent d’un foncier bâti dont 14 concernent des locaux commerciaux ( l18 963 m2 d’emprise sur Toulon, et 22 000 m2 sur La Valette, la Garde n’étant pas touchée). La tendance ? L’utilité du projet semble être acquise à une très large majorité. Les litiges portent sur les expropriations et les nuisances pour les particuliers ou les commerces.