Les hospitaliers en grève reçus ce matin en mairie
Déjà le 43e jour de mobilisation pour les personnels du centre hospitalier intercommunal Toulon - La Seyne (Chits), affiliés à la Confédération générale du travail. Hier après-midi, ils se sont rassemblés sur le carré du port et face à l’hôtel de ville de Toulon, avec pour effet un rendez-vous très attendu. « Hubert Falco, président du conseil de surveillance du Chits, va enfin nous recevoir, (ce vendredi à 9 h 30) pour écouter et transmettre nos revendications », a indiqué Manon Magagnosc, secré- taire générale de la CGT de l’hôpital.
Quinze postes pour faire face
« Nous lui rappellerons que nous sommes dans la rue parce que nous n’avons plus les moyens humains et matériels pour remplir correctement nos missions, poursuitelle. Nos urgences, tous services, sont saturées. Chaque jour, nous frôlons la catastrophe. Depuis début mars, nous demandons quinze postes supplémentaires. Trois postes de brancardiers, déjà promis en 2017, sont en attente. Pour faire face, nos services doivent être renforcés, d’un/une infirmier (e) et un/une aide soignant(e) pour le jour et autant pour la nuit, ce qui fait douze postes. L’État doit consacrer à la santé un budget à hauteur des besoins. Au CHU de Bordeaux, après cinq jours de grève de la faim, dix-sept postes ont été obtenus aux urgences... » Déterminés, les manifestants ont mis leurs réflexions sur l’air de Santiano : « C’est un bel hôpital qui prend l’eau, Avec de grands couloirs pour servir de mouroirs. » À l’instar du pilou-pilou du RCT, les hospitaliers ont également lancé leur cri de guerre: « Tous ensemble, tous ensemble, pour sauver l’hôpital ! » Les grévistes étaient accompagnés hier de délégations interprofessionnelles et de retraités varois de même sensibilité. Des adhérents de l’association des salariés de l’arsenal victimes de l’amiante, (Asava) antennes de Toulon et de Saint-Tropez, leur ont apporté leur soutien, moral et financier.