À CÔTÉ DE LA PLAQUE

Chaque vendredi, l’historienne toulonnaise Évelyne Maushart, revient sur l’origine du nom d’une artère ou d’un quartier de Toulon.

Cette semaine, elle nous emmène en centre-ville :

Rue François-Fabié

Lors de l’élargissement de la ville par la destruction des fortifications en , une route a été créée entre la place Notre-Dame (Noël-Blache) et les remparts intérieurs. Elle a été dénommée initialement rue Militaire car gérée par le commandant du génie militaire et régulièrement empruntée par les cortèges funèbres se rendant à l’arsenal pour les funérailles officielles (ici les funérailles du Liberté en . En , la municipalité Marius Escartefigue lui attribue le nom de François Fabié (Moulin de Roupeyrac-Durenque -La Valettedu-Var ). Ce jeune poète, après la guerre de , est affecté au lycée de Toulon comme professeur de français, d’histoire, de géographie et de comptabilité. Il y restera pendant onze ans. Il se marie avec une jeune Toulonnaise, Madeleine Gabert, avec qui il a un enfant puis quitte Toulon pour aller enseigner au lycée Charlemagne à Paris, avant de prendre la direction de l’école Colbert. Ses travaux littéraires de poésie lui permettent d’intégrer l’Académie du Var en . En , il prend sa retraite et vient vivre à La Valette-du-Var où il décède dans sa villa des Troènes. La ville de Toulon lui érige une statue de marbre blanc au jardin de la ville et une statue en bronze au cimetière central. On se souvient des deux cinémas qui se faisaient face, le Raimu (-) et l’Ariel (-).