Var-Matin (Grand Toulon)

Opéra : l’engouement de Rossini pour L’Italienne à Alger

- P. MA.

Créé en 1813, l’opéra L’Italienne à Alger a été composé en une vingtaine de jours par Gioacchino Rossini, alors âgé de seulement 21 ans. Stendhal a qualifié cette oeuvre de « perfection du genre bouffe », et c’est bien le cas avec une exubérance rythmique et une virtuosité vocale très accentuées, mises en scène par Nicola Berloffa.

Loufoque et joyeux

L’intrigue est loufoque et joyeuse. Mustafa, bey d’Alger, veut changer d’épouse, ennuyé par Elvira, qu’il compte offrir à son esclave Lindoro, mais celui-ci est amoureux d’Isabella. Cette belle Italienne n’est pas du genre à se laisser dicter quoi que ce soit, elle subjugue Mustafa et le manipule. Contrairem­ent aux scénarios classiques, le prisonnier du sérail est ici un homme qui est délivré par une femme. L’opéra est chanté en italien (avec traduction visuelle), notamment par la soprano Michela Antenucci, les mezzosopra­no Laura Verrecchia et Julie Pasturaud, le ténor Alasdair Kent et les basses Andrea Mastroni, Raffaele Raffio et Joé Bertili. L’orchestre de l’Opéra de Toulon est dirigé Francesco Cilluffo. « Pour ce répertoire, l’orchestre a principale­ment un rôle d’accompagne­ment dans le but de sublimer les chanteurs, précise le flûtiste Boris Grelier. Nous devons interpréte­r de manière modérée cette musique ô combien joyeuse. La variété du répertoire qu’il nous est donnée de jouer tout au long de l’année est intéressan­te car nous devons nous adapter à la fois à chacun des styles et à l’interpréta­tion du chef d’orchestre. »

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(Photo DR) Les décors tournants conçus par Rifail Ajdarpasic offrent un cadre orientalis­ant, très en vogue à l’époque.

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