Dons gratuits: le Seynois Mourad Zeggari s’est appliqué!
Après plus d’un an et demi de travail, l’application mobile de cet expatrié aux Etats-Unis pour effectuer des dons sans dépenser d’agent est quasiment au point
Faire des dons sans mettre la main à la poche... si ce n’est pour prendre son téléphone portable et passer par une application mobile, “We Ad Good” : le projet de Mourad Zeggari (40 ans) prend enfin forme, au bout de plus d’un an et demi de mise au point. Le... point avec ce Seynois de 39 ans, expatrié aux Etats-Unis depuis 2012 et directeur de marketing pour l’agence Labellium depuis 2015.
Le lancement de votre application mobile a pris du retard... Principalement pour des raisons d’économie, je fais développer l’application en Inde. La communication peut être compliquée de temps en temps et les retards dus au décalage horaire sont fréquents. Et le fait d’avoir un travail à temps plein ne facilite pas les choses.
Avez-vous apporté des modifications ? Le fonctionnement reste le même. Les utilisateurs téléchargent mon application et se créent un compte. Ensuite, ils choisissent la cause qu’ils souhaitent soutenir. Une vidéo publicitaire démarre et, à la fin de celle-ci, une application mobile gratuite est disponible en téléchargement. Pour valider le don gratuit, les utilisateurs doivent absolument télécharger et installer cette application mobile. Pour le moment, il n’est pas possible de choisir parmi plusieurs applications à télécharger, mais j’espère changer cela dans le futur. L’application a encore quelques bugs mineurs mais je travaille dessus. Une nouvelle version est prévue très prochainement.
Comment télécharger votre application ? Le plus simple est de se rendre sur www.weadgood.com/fr mais il est également possible de rechercher We Ad Good dans l’App Store. L’application est uniquement disponible sur iOS pour le moment. N’oubliez pas de laisser un commentaire et de noter l’appli si vous la téléchargez !
La Seyne est toujours prévue comme terrain d’essai ? La Seyne ainsi que ses environs : Toulon, Six-Fours, Sanary...
Avez-vous trouvé des associations partenaires ? Je n’en ai trouvé qu’une pour le moment : “Sans toit... et si c’était toi”. C’est une association toulonnaise créée par Myriam Picardel qui lutte contre la précarité et le gaspillage. Je recherche toujours d’autres associations dans le domaine de l’éducation, l’environnement...
Vous pensiez également à un partenariat avec les mairies de La Seyne et Toulon... Je me suis renseigné auprès de la mairie de Toulon pour savoir si je pouvais monter un partenariat avec elle mais on m’a signifié qu’un appel d’offres était nécessaire... C’est bien dommage car j’adorerais travailler avec les mairies. Avec leur support et mon expertise marketing, je suis certain qu’on pourrait aider un grand nombre de personnes et d’associations. Si elles souhaitent me contacter, surtout, qu’elles n’hésitent pas ! Il y a un formulaire de contact sur www.weadgood.com
Envisagez-vous toujours un avenir international pour We Ad Good ? Je réside toujours aux Etats-Unis et je connais bien le marché nord-américain : ce serait dommage de ne pas en profiter. Mais chaque chose en son temps. D’abord, je dois prouver que l’idee peut fonctionner et c’est pour cela que je souhaite commencer sur le territoire varois. Ensuite, je pourrai passer à la vitesse supérieure et viser un marché national puis international.
De quoi avez-vous besoin aujourd’hui ? Concrètement, j’ai toujours besoin de savoir si l’application peut décoller. Pour ce faire, j’ai besoin que le plus de personnes possible téléchargent We Ad Good et fassent des dons gratuits. L’application a encore de petits bugs mais le retour utilisateur me permettra de les identifier et de les corriger. Je recherche toujours des associations avec qui monter un partenariat et des investisseurs pour me permettre de développer la version Android de l’application et en faire la promotion.
Arrivez-vous encore à revenir à La Seyne ? Oui. Quoi qu’il arrive, je reviens au moins une fois par an pour profiter de ma famille et de mes amis. Cette année, Toulon Var Technologies (TVT) m’a demandé de présider le jury du concours “Var Terre d’Innovation”. J’ai été très touché et honoré par cette demande. Je suis donc revenu au mois de février dans le cadre de ce concours et je suis resté deux semaines à Toulon. Je n’étais pas en vacances mais ça fait toujours du bien de revenir chez soi.
A la suite de l’élection de Donald Trump, vous avez envisagé de vous expatrier au Canada : où en êtes-vous ? J’ai pris un peu de recul et j’ai finalement décidé de rester aux Etats-Unis. Mais, en juillet, j’ai pris la décision de quitter la Californie pour revenir vivre à New York. J’y suis depuis juillet dernier.
Vous n’avez pas eu de problème de visa ? Non. Le lendemain de l’élection de Trump, mon avocate m’apprenait que ma Carte verte (de résident permanent) avait été validée. Quelques mois plus tard, en juillet, je la recevais enfin. Un processus qui m’a pris plus de deux ans et demi. Mais cela en valait la peine. Concrètement, que donne la gouvernance Trump ? A mon niveau, je ne sens pas vraiment les effets négatifs. Je suis privilégié, j’ai un bon salaire. Mais tout le monde n’a pas la même chance. L’administration Trump a coupé les subventions de pas mal d’associations, ce qui a un impact très négatif sur une grosse partie de la population américaine. De mon côté, je n’arrive toujours pas a m’y faire et je reste abasourdi à chaque tweet que notre cher Président écrit... Il en va de même pour ses décisions politiques.
Qu’en est-il de votre parcours professionnel ? Je viens de prendre une importante décision : après six ans à travailler pour la même société, j’ai décidé de donner ma démission. Je quitterai donc Labelium à la fin du mois de juin. Je souhaite prendre trois mois pour me reposer et réfléchir à la suite. J’hésite encore entre plusieurs options. La première serait de travailler pour Facebook, Google ou Amazon : c’est la solution la moins risquée. Rien ne dit que j’arriverai à me faire embaucher par un de ces géants mais je reste plutôt confiant. La deuxième option serait de me consacrer à temps plein sur mon app. C’est la plus risquée car je n’aurai pas de revenus et la vie à New York coûte très cher. Enfin, la dernière option serait de travailler pour une ONG (organisation non gouvernementale) ,cequime permettrait d’avoir un impact rapidement. Tout ça, toujours aux Etats-Unis. Je dois peser le pour et le contre, calculer les risques. Si je trouve un investisseur pour mon application, je pense que je tenterai ma chance car je réaliserais un nouveau rêve, celui de devenir un entrepreneur social et je pourrai aider ma région et mon pays, ce qui me tient toujours très à coeur. Si un de vos lecteurs souhaite investir dans We Ad Good, qu’il n’hésite surtout pas à se faire connaître ! Je pense également créer une campagne de crowdfunding (financement participatif) .Vos lecteurs pourront en savoir plus en aimant la page Facebook de We Ad Good : https://www.facebook.com/wea dgoodofficial