À la recherche des meilleures huiles d’olive
Le concours a distingué une cinquantaine d’huiles dans diverses catégories. Ces médailles ont d’autant plus de valeur que les produits récompensés sont jugés par des connaisseurs
Ambiance très sérieuse hier matin dans le hall des expositions où le concours d’huiles d’olive, organisé par le Centre technique de l’olivier (CTO) d’Aix-en-Provence, a débuté à 9 h 30. Cent quarante-quatre échantillons étaient sur les rangs, venus de la France mais aussi de l’étranger (un de Tunisie, un autre de Grèce). Vingt-deux huiles concourraient aussi dans la catégorie des huiles varoises. À chaque table, trois ou quatre jurés testaient deux catégories parmi toutes celles qui étaient en lice.
Premier concours d’huiles aromatisées
Cette année, les organisateurs ont innové avec les huiles « aromatisées » c’est-à-dire celles au citron, au basilic, au piment, aux plantes aromatiques, aux divers aromates et autres… Comme on en trouve de plus en plus. « Plusieurs moulins se sont mis à en produire, explique Camille Avallone, responsable qualité du laboratoire du CTO. C’est le premier concours en France qui permet de les juger ». Pour les producteurs, revenir avec une médaille de ce concours est une reconnaissance importante, celle d’un public averti. Car les jurés ne sont pas de simples consommateurs. Hier, il y avait des connaisseurs, tels que des producteurs, qui ne jugeaient évidemment pas leurs huiles, des personnes ayant suivi des formations, des oenologues, des membres de l’interprofession, des gens de la chambre d’agriculture, des professeurs de l’université d’Aix-Marseille avec lesquels le CTO travaille, des mouliniers. Après les avoir goûtées (lire cidessous), chaque juré classe les huiles de un à x selon le nombre d’échantillons qui lui sont soumis.
Une bonne année
Le chef du jury additionne les classements pour donner le résultat final. L’huile qui a le plus petit score dans sa catégorie remporte le prix. La médaille (lire le palmarès (1)) est un précieux sésame, dans un marché très concurrentiel des pays du bassin européen. L’oléiculture en France est une filière particulière. Contrairement à l’Espagne par exemple où des collines et des plaines entières sont plantées d’oliviers, les exploitations tricolores sont de petite taille, familiales, contraignantes. Toutes ne sont pas mécanisées. Et un très grand nombre d’oléiculteurs sont des particuliers et non des agriculteurs. Avec 5 000 tonnes, la campagne 2017 a été une bonne année en qualité comme en quantité. « On espère au moins se maintenir cette année », conclut Camille Avallone. Début de réponse en octobre prochain.