Hyères : le journal télévisé décortiqué à l’école Michelet
Exit la disposition classique de la classe, lundi, l’école Michelet, à Hyères, a pris l’allure d’un minicinéma. Des canapés, des élèves de CE2, CM1 et CM2, leurs institutrices et des intervenants quelque peu particuliers ! Alain et Denis, à la tête de la Semaine sans/100 écran(s) sont venus, ici aussi, expliquer le concept aux petits écoliers. Mais d’entrée, certains d’entre eux se questionnent… logiquement: « Pourquoi vous venez avec un ordinateur et un rétroprojecteur si c’est une semaine sans écran ? » Alain se charge de répondre : «Cette semaine à deux sens. Il n’est pas question d’être absolument contre les écrans. On peut faire de très bonnes choses avec. Ce qu’il faut, c’est comprendre ce qu’on voit. Interpréter les images. Il faut s’y préparer.» Et pour passer de la théorie à la pratique, les deux intervenants sont venus avec un extrait du journal télévisé de France 2. L’extrait en question date de 2015 et concerne l’arrivée des premiers migrants dans un petit village français.
Un travail de groupe
Les bambins sont d’abord questionnés par leur maîtresse sur la définition du journal télévisé, puis d’un migrant. Une fois l’extrait de trois minutes visionné, il est temps de débriefer. Une première fois. « On voit que les gens ne sont pas très gentils »,« Je pense qu’ils n’aimeraient pas qu’on les traite comme ça, si c’était eux »,« Certains décident de les aider, quand même ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que les écoliers jouent le jeu. Pour le plus grand plaisir des intervenants. Divisés ensuite en trois groupes, les enfants se chargent de re-regarder l’extrait, avec, pour chaque groupe, une thématique. Son, image et personnage. Il est question de comprendre, d’analyser les séquences. Y a-t-il un montage, combien de caméras sont utilisées, quel est le rôle de la journaliste ? Toutes les questions sont les bienvenues. Pendant plus d’une heure, Alain et Denis auront répondu à toutes les interrogations des enfants afin de tenter, le temps d’une matinée, de compléter leur éducation face au numérique. Et à en voir les sourires sur les visages, le message a été reçu ! Espérons que maintenant, les écoliers de Michelet se servent, dans leur vie de tous les jours, de ces quelques techniques proposées !