Encore un peu court...
Séduisant en première mi-temps, le HTV ne s’est jamais remis de l’accélération chalonnaise au retour des vestiaires. Malgré un sursaut final, il subit sa seizième défaite de rang
Trois jours après avoir malmené Nanterre, Hyères-Toulon a réussi à tenir tête à Chalon, l’équipe en forme de Pro A et autre postulant aux playoffs. Signe que cette équipe respire encore. Qu’elle met tout en oeuvre pour renouer avec le succès qui lui échappe depuis décembre. Mais, hier soir, il a manqué encore quelques centimètres ou secondes pour éviter une seizième défaite consécutive (79-88). Les Bourguignons, fatigués eux aussi, ont dû s’employer face à des Varois tombés avec les honneurs. Dans un scénario qui rappelle les venues du Portel ou de Pau, ceux-ci ont longtemps fait jeu plus qu’égal avec leur adversaire avant de craquer. Ce n’est pas une première, mais le HTV a su montrer un visage séduisant d’emblée. Sans parler du alleyoop entre Arnold et Tolbert et d’une défense agressive, Chassang et Cowels ont vite la main chaude (17-12, 6e). Le temps mort chalonnais semble suffisant pour que Nzeulie ramène les deux équipes à égalité. Mais pas assez pour enrayer l’impact des entrants, Prénom et Fofana (27-22, 10e).
L’éclat du troisième quart-temps
L’écart grimpe même à dix unités, avec la patte d’Arnold et de Prénom. Mis sous pression et offrant beaucoup de secondes chances à l’Élan, les marins jaunes ont alors le mérite de ne pas sombrer. Tolbert, de retour à son niveau du début de saison, s’illustre avec quelques points et rebonds bienvenus. Et malgré le comeback orchestré par la paire de meneurs US, Dorsey-Wolters (38-38, 19e), ils finissent mieux la première mi-temps (43-40). La seconde débute sur un rythme effréné des deux côtés. Tolbert et Chassang concluent alors des éclairs collectifs. Mais les Varois commencent à coincer devant le talent adverse. Wolters (22 d’éval) accélère et les pique en plein coeur. Chalon remporte le troisième quart-temps 28-13 et prend le large (56-68, 30e). Le HTV a beau se rebeller, avec le réveil de Smith, le jus et l’inspiration commencent à manquer. La lucidité aussi. La défense, pourtant solide, subit les assauts répétés de Boukichou dans la peinture, où les Bourguignons n’ont eu de cesse de dominer (39 rebonds à 27). Ceux-ci conservent leur matelas, à peine percé par le puissant Fofana et l’adroit Cowels. Auteurs de 34 points hier, ils entretiennent le suspense (74-79, 37e puis 79-84, 39e). Mais ils n’ont plus de carburant dans la dernière ligne droite. Gelabale puis Harris ne se font pas prier pour sortir l’Élan du piège.