À CÔTÉ DE LA PLAQUE
Chaque vendredi, l’historienne Évelyne Maushart revient sur l’origine du nom d’une artère ou d’un quartier de Toulon. Cette semaine elle nous emmène dans le centre-ville : Sainte-Musse
L’étymologie de Sainte-Musse est Massugo, Messugo (Var), Mussego (Nice), qui, en provençal, est la ciste, cette plante méridionale à fleurs roses qui envahit les jardins et les collines de Provence. Les autorités religieuses installent une chapelle dès , dédiée à Saint-Sixte. Détruite au fil des siècles, elle fut reconstruite en par un des propriétaires locaux, Félix Martin, grand propriétaire qui s’était spécialisé dans la culture des oeillets (carte Frédéric Bertocchi). Cette fleur délicieuse, au doux parfum et aux si belles couleurs, fait l’objet de la passion des fleuristes depuis le XVIIIe siècle. Martin des OEillets a su planter, marcotter, oeilletonner et mettre en serre ces fleurs avant de les mettre en culture dans les champs. La qualité de la terre de Sainte-Musse se prêtait à ce type de plantation. Après la Seconde Guerre mondiale, le quartier fut investi par de nombreux immeubles à usage d’habitat collectifs pour loger les rapatriés d’Algérie. L’immeuble de La Poncette fut construit en , ceux des OEillets en et . Puis on créa des rues et le boulevard des Armaris. Aujourd’hui, Sainte-Musse est un quartier industriel et commercial. Un nouvel hôpital a pris place dans la zone industrielle, résultant du transfert de l’hôpital de Brunet en .