La fête du livre ouvre son quatrième chapitre
Hyères Avec 20000 visiteurs au compteur l’année dernière, le rendez-vous hyérois veut confirmer son succès et affiche ses ambitions avec confiance et exigence, samedi et dimanche
Un des cinq ou six rendez-vous les plus importants qui structurent l’année ». C’est comme ça que le maire d’Hyères JeanPierre Giran présente la
fête du livre. « Elle se situe pratiquement à la même hauteur que le festival de la mode ou que Jazz à Porquerolles », précise l’élu. Selon lui, si la manifestation a rencontré son public, c’est pour plusieurs raisons. D’abord, la recherche de qualité. « Ce n’est pas une foire du livre, mais une fête d’écrivains », note Jean-Pierre Giran en insistant sur le fait que la nuance s’apparente à la différence entre industrie et artisanat d’art. « Par rapport à d’autres salons, on met un point
d’honneur à avoir une programmation équilibrée avec % d’auteurs nationaux », confirme Olivier Rouard, directeur général de la librairie Charlemagne et co-organisateur. Et à chaque fois, on en sort avec les yeux plein d’étoiles avec de très belles rencontres. » Pas question cependant d’infuser l’idée que la fête hyéroise avance masquée pour faire concurrence à sa grande soeur toulonnaise. « Il s’agit simplement de deux temps forts du livre qui se complètent, l’un en novembre et l’autre en
avril », précise Olivier Rouard, soucieux d’éviter les comparaisons. Autre raison du succès selon Jean-Pierre Giran : l’ADN de la cité des palmiers. « Si ça marche, c’est parce qu’il y a des racines littéraires fortes à Hyères. Même si le public n’en est pas toujours conscient, ça fait remonter une culture et une fierté locales. Stevenson, Conrad, Malbraux, Gide ont écrit à Hyères ou sur Hyères... C’est impressionnant. Et à mon sens, les manifestations qui rencontrent le succès sont celles qui correspondent à une identité. » Enfin, ultime clé pour comprendre le succès, le savant équilibre éclectique recherché entre auteurs populaires et pointus, entre séances de dédicaces et débats passionnés ou entre auteurs jeunesse et spécialistes en sciences humaines.