Var-Matin (Grand Toulon)

Martine Canapa, figure de La Garde, est décédée

- C. R. ET C. G.

Les messages de tristesse se sont multipliés, hier, à l’annonce du décès de Martine Canapa. Cette figure de la commune est décédée des suites d’une maladie foudroyant­e, à l’âge de 67 ans. Femme d’engagement et de caractère, Martine Canapa a occupé des postes importants au sein de plusieurs collectivi­tés locales de la région. Après avoir longtemps travaillé au sein de la mairie de La Garde, elle a rejoint le Conseil général en 2001, avant de participer à la création de la communauté d’agglomérat­ion Toulon-Provence-Méditerran­ée (lire ci-dessous l’hommage d’Hubert Falco).

Plus récemment, elle avait rejoint l’est du départemen­t, pour devenir directrice générale des services de la nouvelle communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez.

La Farigoulet­o en deuil

Dans la cité du Rocher, Martine Canapa était également connue pour son engagement associatif. Hier matin, les membres de la Farigoulet­o ont été atterrés d’apprendre le décès de leur amie. « Alors que l’associatio­n s’apprête à fêter son 55e anniversai­re, voici que l’une de ses premières danseuses tire sa révérence », a déploré l’actuelle présidente Josiane Garcia, au nom de toute la grande famille de la Farigoulet­o. En effet, c’est en 1963, quelques jours seulement après l’ouverture de la section “danse folkloriqu­e provençale” de l’Amicale laïque de La Garde, que Martine enfile des chaussons de danse pour ne plus jamais les quitter. Raptriée d’Algérie au côté de sa famille, elle s’intègre à sa nouvelle région, la Provence, avec beaucoup de bonheur. Elle obtient haut la main le brevet de prévôt en 1969, puis de maître de danse provençale en 1970.

Une chorégraph­e de talent

« Toute sa vie, elle a animé le groupe en transmetta­nt les danses apprises, puis en créant très vite des chorégraph­ies originales dont la signature ne fait aucun doute : danses légères, enlevées, tournoyant­es dans un esprit vif et très technique », poursuit Josiane Garcia. Ainsi, Martine Canapa participe à la réalisatio­n de grands spectacles, notamment lors des Rencontres folkloriqu­es internatio­nales dont elle est la directrice entre 1992 et 2000. Elle est même à l’initiative du festival internatio­nal de folklore Couleurs du monde, qui a enflammé les étés de l’aire toulonnais­e entre 2006 et 2012. Elle assure la présidence de La Farigoulet­o de 2003 à 2017. « Elle a permis à notre ensemble de porter loin en Europe et sur d’autres continents la richesse de notre folklore,

indique Josiane Garcia. Son dynamisme, sa rigueur, ses compétence­s auront été salués par tous à juste titre. Elle a su transmettr­e à sa fille et à ses petites-filles la passion de la danse .Elle dansait encore “l’anglaise”, la danse la plus difficile du répertoire, il n’y a pas si longtemps. Jamais son énergie n’avait failli et elle nous laisse complèteme­nt démunis devant ce départ si brutal. » La date des obsèques n’a pas encore été communiqué­e. Les musiciens, chanteurs et danseurs de la Farigoulet­o rendront un hommage, vendredi 27 avril à 10 h, en l’église de La Garde.

Var-matin présente ses condoléanc­es à son époux, Joël et à toute sa famille.

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(Photo doc. C. Ge.) Martine Canapa a été l’une des premières danseuses folkloriqu­es de la Farigoulet­o.

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