La députée Guérel défend un autre service militaire

Emilie Guérel (LReM), qui planche sur la création du service national universel, a suivi la Journée défense et citoyenneté, parmi une petite centaine d’appelés

Al’escale Louvois, hier, à l’accueil de la Journée défense et citoyenneté, la députée du Var (1), Emilie Guérel, 34 ans, n’a pas été dépaysée. « J’ai retrouvé des anciens élèves du collège d’Ollioules... », expliquait l’ancienne professeure d’anglais. Désormais co-rapporteure

(2) de la mission d’information sur le service national universel, l’élue de La République en marche est venue sur le terrain, histoire de revivre l’expérience. Entretien.

Mme la députée, quel est l’objectif de votre venue? Je suis venue comprendre l’intérêt de cette journée auprès des jeunes. Ils sont très à l’écoute, et cet optimisme me rassure, dans l’optique du parcours citoyen que je préconise. La promesse du président (Emmanuel Macron) est claire : on veut aller plus loin. Nous comptons l’établir sur quatre semaines dans le cadre scolaire, de la e à la e. Puis le compléter, à  ans, par une journée en internat.

Quelles nouveautés comporterait ce parcours citoyen ? Les formes d’enseignement civique et citoyen sont variées. Cela pourrait aller des cours de conduite, à l’apprentissage des gestes qui sauvent, au brevet de secourisme ou encore comment réagir en cas d’attentat. On pense aussi rendre la forme plus attractive, avec des jeux de rôle par exemple. Aujourd’hui, c’est encore un peu scolaire, statique.

Comment lier ce parcours à l’éducation ? Ce parcours comportera une liaison, ainsi qu’un passeport citoyen dématérialisé. Les modules, ainsi qu’un éventuel prolongement avec le service volontaire donneront des points au niveau du compte personnel de formation professionnelle. On veut vraiment inciter les jeunes à s’engager.

La journée défense et citoyenneté est-elle dépassée ? Avec cette réforme, on veut créer de la cohésion et favoriser la résilience du

pays. Le but est aussi de donner un bagage. En une journée, on a moins le temps d’être acteur.

1. Elue de la 7e circonscription. 2. Aux côtés de Marianne Dubois (Les Républicains).

(Photo P.-M. A.) Hier à l’escale Louvois, Emilie Guérel, membre de la Commission de la défense nationale et des forces armées à l’Assemblée nationale, s’est immergée dans le quotidien du formateur, Maître Thierry.