Ça bouge du côté des comités d’intérêt local
Après vingt ans de sommeil et pas mal de péripéties, un nouveau comité d’intérêt local vient, – enfin –, de voir le jour. Les membres de son bureau n’attendent plus que les adhérents
W832007930. La preuve qu’un simple numéro peut tout changer. Depuis le 4 avril, c’est en effet cette succession de chiffres et de lettres (son identifiant au registre national des associations), qui redonne au comité d’intérêt local de la haute-ville son existence officielle. Après vingt ans de sommeil (lire par ailleurs), une équipe motivée entend porter les doléances de ceux qui résident entre le boulevard de Strasbourg, au sud, la rue François-Fabié à l’est, les boulevards de Tessé et Pierre-Toesca au nord, et l’avenue des Dardanelles à l’ouest. Dans son « texte fondateur », le CIL nouvelle version dénonce notamment des problèmes de sécurité dans les déplacements des piétons sur des trottoirs à la limite du praticable, entre trous, voitures et crottes de chien. Il revendique « la possibilité pour les habitants du quartier de parcourir la hauteville sans risquer un accident grave, que ce soit à pied, à vélo, en fauteuil roulant ou avec une poussette ».
Débuts en fanfare
Les membres du bureau (photo et légende) regrettent aussi une circulation trop dense et anarchique, qui, impacte, là encore, la sécurisation, les déplacements, mais également accroît la pollution, déjà importante du fait des incivilités, dans le quartier. Ils réclament donc non seulement un meilleur plan de circulation dans le quartier, mais appellent aussi de leurs voeux la mise en place de mode de déplacement doux : en tête, des pistes cyclables et, pourquoi pas, un tramway. Le CIL ne se contente pas de dire. Il montre. Son site Internet regorge de photos
(1) prises au gré de balades dans la haute-ville et propose, via un questionnaire, aux habitants de faire remonter toutes les anomalies qu’ils constatent. « La partie à l’est de l’avenue Colbert est abandonnée!», assène Bernard Cavarec, tout récent président du comité. Des débuts tonitruants, mais qui se veulent « constructifs », assure le responsable, pour un CIL qui compte « fournir aux élus les éléments qui leur manquèrent jadis pour donner aux habitants et citoyens le cadre de vie qu’ils méritent et auquel ils ont droit ».
En attendant les municipales
Pour appuyer son propos et ses demandes, le comité d’intérêt local veut « utiliser les deux années qui nous séparent
des élections municipales ». Bernard Cavarec considère en effet que c’est un moment où l’écoute des édiles et candidats est sans doute plus active. « Nous assisterons aux réunions des candidats et les interrogerons sur leur projet pour la hauteville. » Le président rappelle toutefois que le CIL est indépendant et apolitique. Son unique but est « d’améliorer la qualité de vie des résidents
et le dynamisme du quartier, sacrifié au nom de la zone franche ». Il espère ainsi que, dans cet objectif, « la mairie sera à l’écoute ».