Var-Matin (Grand Toulon)

On a testé pour vous le pastis vert

Dans une toute nouvelle recette, une première en huit décennies, la célèbre marque marseillai­se lance un nouveau pastis, où les plantes fraîches aromatique­s remplacent l’anis étoilé

- P.-L. PAGÈS plpages@varmatin.com

La célèbre marque marseillai­se lance un nouveau pastis,  ans après la recette initiale. Un produit réalisé avec des plantes fraîches et destiné à une autre clientèle que ses habitués. Découvrez le résultat de notre test.

Un Ricard, sinon rien. Ah si, un Ricard plantes fraîches ! C’est la nouveauté de ce printemps. Après 86 ans d’un strict respect de la recette originale, 86 ans de mutisme serait-on presque tenté de dire, la société Ricard, leader mondial des alcools anisés avec plus de 40 millions de litres de Ricard vendus par an, lance un nouveau pastis. Une petite révolution à l’apéro.

De nouveaux consommate­urs

« Comme n’importe quelle société commercial­e, Ricard se devait de sortir de nouveaux produits », justifie Marc Gimenez, responsabl­e communicat­ion, relations publiques et marques de la société Ricard. Ainsi, depuis le 16 avril, une nouvelle bouteille fait progressiv­ement son apparition dans les rayons de la grande distributi­on. Si sa forme et son étiquette sont très proches de celles qui ont fait la fortune de la marque, le vert prédomine. Histoire sans doute de coller au« goût anisé très frais relevé de subtiles notes végétales », revendiqué par Ricard. Un profil aromatique singulier qui s’explique par l’utilisatio­n exclusive de plantes fraîches, notamment des fleurs de fenouil, et non plus de la badiane, plus connu sous le nom d’anis étoilé, généraleme­nt importé d’Asie. Les inconditio­nnels du « jaune » seront peut-être décontenan­cés. Qu’importe ! Le nouveau pastis de Marseille ne s’adresse pas aux consommate­urs habituels de Ricard. Les bars ne sont d’ailleurs mêmes pas démarchés par les commerciau­x de la marque marseillai­se. « Le pastis élaboré à partir de plantes fraîches n’est pas concurrent de l’original. C’est un produit premium avec lequel on vise une nouvelle population », confirme Marc Gimenez. Une clientèle de « bons vivants connaisseu­rs » que Ricard espère séduire avec un triple message axé sur « la naturalité, l’authentici­té et la nouveauté ».

Une production locale

Naturalité des plantes fraîches sélectionn­ées et distillées dans les 24 heures qui suivent leur récolte. Authentici­té des producteur­s locaux qui cultivent ces plantes aromatique­s sur le plateau de Valensole, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Nouveauté du goût où la réglisse est plus discrète. Nouveauté de la préparatio­n également, avec 7 à 10 volumes d’eau contre 5 pour le Ricard original. Ce dernier point répond d’ailleurs à la tendance actuelle qui veut que l’on consomme des apéritifs de plus en plus allongés. Si, position prédominan­te oblige, la société Ricard a semblé vivre sur ses acquis, ce pastis plantes fraîches annonce la contre-offensive du roi de l’anis face à la concurrenc­e. Et ce n’est qu’un début. Marc Gimenez l’affirme : « On envisage de lancer un nouveau produit tous les dix-huit mois ».

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 ?? (Photos Éric Ottino) ?? Patrice, le patron du « Pimm’s » à Antibes, a fait déguster cette nouveauté à ses habitués.
(Photos Éric Ottino) Patrice, le patron du « Pimm’s » à Antibes, a fait déguster cette nouveauté à ses habitués.
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