Bruxelles veut placer l’Europe « au premier plan» de l’IA
Développer l’investissement, partager des données, établir des règles éthiques: la Commission européenne a présenté hier son approche pour placer l’UE « au premier plan» dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Elle invite en premier lieu les États membres et le secteur privé à investir d’ici à 2020 un total de 20 milliards d’euros dans la recherche, et se dit prête à contribuer à cet objectif à hauteur de 1,5 milliard d’euros. Son but est de rattraper les États-Unis, mais aussi la Chine, qui a annoncé en 2017 un plan d’investissement public de 22 milliards de dollars (18 milliards d’euros) d’ici à 2020. Cet argent doit permettre de «soutenir le développement de l’IA dans les secteurs clés, comme les transports et la santé» ,de « renforcer les centres de recherche dans toute l’Europe» et « d’encourager les essais et l’expérimentation».
« L’IA transforme notre monde »
«Comme les machines à vapeur ou l’électricité dans le passé, l’IA transforme notre monde» et constitue «un défi» pour les Européens, a souligné le vice-président de l’exécutif européen, Andrus Ansip. Outre les investissements, Bruxelles se penche également sur les données, qui constituent souvent la matière première des technologies liées à l’IA, afin de faciliter leur accès. Enfin, la Commission compte présenter «d’ici à la fin de l’année» des règles éthiques spécifiquement consacrées à l’IA.