Le filet était trop haut
au match aller dans l’Hérault, les Raphaëloises ont subi la loi de Biterroises tout simplement plus complètes. L’aventure s’achève pour la deuxième année consécutive en demi-finale
Les vétustes parois de la salle Pierre-Clère ont vibré comme rarement, hier soir, lors de cette demi-finale retour des playoff. Une rencontre qui correspondait aussi à la neuvième confrontation entre Raphaëloises et Biterroises en l’espace de dix-huit mois. Deux équipes qui se connaissent sur le bout des doigts, même si leurs effectifs ont été bien modifiés durant l’intersaison. Cette neuvième confrontation était aussi l’une des plus importantes de leur histoire pour les deux clubs, les Varoises à la recherche de leur seconde finale en trois ans ; les Héraultaises toujours en quête d’un titre majeur. Hélas et malgré tout leur enthousiasme et leur volonté de bien faire, les joueuses de Giulio Cesare Bregoli n’ont pas été en mesure de rendre la monnaie de leur pièce de l’aller et de s’imposer. Un succès qui aurait été synonyme de match d’appui dans l’Hérault, ce samedi.
La puissance collective de Béziers
En vérité, et si ce n’est lors du tout début de match avec 4 points inscrits par l’éternelle Vindevogel (5-1), les Varoises ont eu bien du mal à résister à la furia offensive (mais aussi défensive !) des joueuses de Cyril Ong. Dans le premier set, les Raphaëloises ont pourtant fait d’abord jeu égal avec les Angels (10-10, 18-19) avant de céder sous les coups de boutoir de la surpuissante Rivers, Mori, Johnson ou Soto, mais aussi en raison d’un déchet trop important au service (cinq donnés directement à leurs adversaires). Le 22-25 de la première manche n’augurait rien de bon. Et les craintes des supporters locaux allaient rapidement se vérifier avec un deuxième set à sens unique. Béziers donnait la pleine mesure de son potentiel technique et physique à l’instar de ces services smashés de Rivers, ces blocks de Johnson et Soto et cette distribution au millimètre de Mori (12-16). Dans la foulée, et face à des Varoises un peu dépitées, les Angels bouclaient ce second acte sur une attaque d’une Rivers à la détente impressionnante (19-25).
L’orgueil n’a pas suffi
Et ce n’est pas le break de la mi-temps qui allait modifier le cours des choses. Malgré un formidable sursaut d’orgueil qui devait leur permettre de recoller de 914 à 14 partout, les partenaires de Leggs (la 2e meilleure marqueuse locale derrière Vindevoghel) allaient de nouveau lâcher prise face à des Biterroises qui, elles, tenaient farouchement leur proie. Reflet parfait de cette rencontre, c’est sur un smash tonitruant et plein centre de Rivers que les Héraultaises s’envolaient vers la finale (19-25). Rien à dire, même si Giulio Bregoli avait certainement espéré une tout autre résistance d’une équipe de l’Archange retombée hier sur terre.