Mitroglou revient fort
Maudit puis adulé, Kostas Mitroglou a traversé toutes les mers agitées que connaissent bien les attaquants de l’Olympique de Marseille. Le Grec est en passe de devenir un héros s’il brille contre Salzbourg,
ce soir. Il a tout d’une star : le look, avec cette barbe de méchant de Tintin et ses shorts baissés sur les genoux, le surnom ‘‘Mitro’’, et bien sûr les buts. Ils tombent de plus en plus régulièrement. L’ancien buteur du Benfica a enfin trouvé le chemin des filets, sauveur à Toulouse
(-), ou tragique contre Lyon où son égalisation a été effacée par le but vainqueur de Memphis Depay (-). Mais il semble s’être débloqué, à l’image de cet enchaînement crochet/frappe enroulée plein de confiance pour marquer à Troyes (-), ou ce doublé en trois minutes contre Lille (-), avec une tête décroisée d’école. Le déclic est venu contre Metz (-), où Dimitri Payet lui a offert une passe décisive alors qu’il pouvait aisément marquer luimême. « Merci Dimitri », a lancé Mitro en zone mixte après le match, en français. « J’ai voulu en tant que capitaine et passeur le faire marquer parce que les attaquants marchent à la confiance, raconte Payet. Ona tous voulu chacun son tour aider Kostas. » Désormais, le Grec est le meilleur joueur qui sort du banc en Championnat de France , avec buts en entrant en jeu. « Je ne veux pas être un héros, plaide Mitroglou. Si j’ai la chance de marquer et que cela aide l’équipe, très bien. Mais je ne me mets pas en tête d’être le sauveur. » Un but décisif contre Salzbourg ajouterait quand même à coup sûr à sa légende naissante.