Une page se tourne
Le match décisif de dimanche face à Villeurbanne sera l’occasion de rendre un vibrant hommage à Julien Capdeillayre et Frédéric Arniaud, qui vont mettre un terme à leur carrière
C’est une page qui se tourne dans le manuscrit plus que centenaire de l’Union sportive seynoise. Plusieurs même, tant Julien Capdeillayre et Frédéric Arniaud auront marqué au fer rouge leur passage dans ce club. Notamment le premier, dont l’histoire d’amour a débuté à l’école de rugby à la fin des années 80 pour se terminer trente ans plus tard en Fédérale 1. Sauf que dimanche pour ce match ô combien important face à Villeurbanne, seul Frédéric défendra les couleurs de son équipe. Julien, lui, est désormais interdit à la pratique du rugby. La faute à une lésion neurologique qui l’a obligé à stopper sa carrière cet hiver.
Un crève-coeur
Un crève-coeur pour le capitaine émérite de ce club dont il porte le brassard depuis 2007, et qu’il a si bien représenté avec l’équipe de France amateur, la sélection Côte d’Azur et même les Barbarians français. Il est d’ailleurs l’unique joueur amateur de l’histoire à avoir endossé la prestigieuse tunique des Babaas. L’histoire retiendra que Capdeillayre a disputé son dernier match le 18 février face à Nîmes. Par une victoire bien sûr (16-8), au terme d’un match XXL avec le numéro 8 dans le dos qu’il a si bien porté après avoir débuté en deuxième ligne, puis au poste de troisquarts centre durant ses deux années toulonnaises, en Top 14 et Pro D2, en 2005 et 2006. Toulon, justement, c’est làbas qu’il y a rencontré Frédéric Arniaud. Un pur produit de la formation rouge et noire, qui débute le jour de ses 20 ans face à Béziers à Mayol, avant de vivre l’un des moments les plus forts de sa carrière avec le titre de champion de France de Pro D2 en 2005 face à Tarbes. Il dispute plus de 150 matches avec le RCT, dont 18 en Top 14, avant de faire ses valises pour deux saisons à Narbonne avec 127 points au compteur.
points pour Arniaud à l’USS
Il débarque à La Seyne en 2009, sous les ordres de Philippe Vergeladi et Alain Oddo. Neuf saisons de Fédérale 1 plus tard, il a marqué pas moins de 1 710 points, pour 175 matches joués dont 166 comme titulaire ! Un sacré ratio pour ce joueur qui aura évolué à l’aile et au centre lors de ses années professionnelles, puis installé à l’ouverture en 2010 par Martial Cottin. À 36 ans, les deux hommes méritent un vibrant hommage de la part du club et des supporters, attendus en nombre dimanche au stade Marquet. Un moment d’émotion à n’en pas douter qui se fera sous les yeux du président de la FFR, Bernard Laporte, qui tenait lui aussi à les saluer une dernière fois.