Barbelés, espaces verts, HLM : Falco et Navarranne jouent le combat des chefs
Les élus ont accordé une rallonge exceptionnelle de 1600 euros à l’Aviron toulonnais, pour l’animation en groupe scolaire. L’occasion donnée à l’élue d’opposition, Laure Lavalette (FN), de rappeler les remous à l’anse Tabarly, au Mourillon. « La cale de mise à l’eau est devenue une zone de nondroit », a-t-elle décrit, regrettant que l’interdiction à la pêche ne soit « jamais respectée ». Et d’énumérer les « dégradations » causées par les « bandes »qui« boivent, roulent des pétards, fument du narguilé (...) sous les yeux des enfants ébahis ».« On ne peut avoir d’un coup des ambitions d’accueil de croisiéristes, des envies de quai immense et en même temps laisser s’installer la délinquance », a-t-elle tancé. L’adjoint aux sports, Michel Bonnus, a évoqué le cassetête. « On ne peut nier que la cale est un problème (...), at-il expliqué. La police nationale passe régulièrement mais verrouiller cet accès n’est pas simple. Ca va être réglé très vite, mais je veux rester positif : c’est le premier yacht-club de France, il vient d’investir 200 000 euros sur un bateau, et je n’ai pas le souvenir d’une Ville qui laisse autant de surface sur la mer de gestion à une association... » Enfin, Hubert Falco a souligné que lui croise des « gens heureux » au Mourillon. « Vous êtes dans votre créneau, votre fonds de commerce, a-t-il conclu. Continuez dans vos excès, les Toulonnais jugeront avec bon sens dans un juste équilibre. » Le duel entre Falco et Navarranne a battu son plein sur la politique de l’habitat. D’abord à propos du vote d’une participation de la ville à la construction d’une résidence HLM boulevard Bianchi, à Valbourdin. L’opposant voyait l’occasion de remettre une couche sur le projet de la porte Castigneau. « J’avais parlé d’une barre, je le maintiens, a expliqué M. Navarranne. Il y a un taux minimum de préservation d’espace naturel à conserver, j’espère que le PADD (plan d’aménagement et de développement durable) évoluera dans cette espérance. » M. Falco a rappelé que le taux de logement social de Toulon émarge à %, bien loin du seuil légal de %. « On n’arrive à ne pas être pénalisé parce que
l’État considère qu’on fait des efforts importants (...) » Et de rappeler que sans projet de construction, « vous me direz que je suis un mauvais gestionnaire, que la ville est trop pénalisée ». Le débat s’est ravivé au vote des aides communales à la requalification du centre ancien. « On a permis à proprios de réhabiliter, refaire leurs logements, remettre de la vie (...), vantait le maire. Bien sûr, vous ne trouverez jamais que ce qu’on fait est bien fait. Vous disiez (un peu plus tôt, Ndlr) qu’il ne fallait pas aller sur le bord de mer… Mais hier, on n’y allait pas ! Tout était fermé, barricadé, muré avec des barbelés. Nous, on a ouvert le bord de mer. »
« On n’a pas eu la même jeunesse » « Dans mes souvenirs de jeunesse, je n’ai pas l’impression de franchir des barbelés plage du Mourillon », s’est étonné Amaury Navarranne.
Falco n’a pas cillé. « On n’a pas eu la même jeunesse, mais moi, je faisais attention d’écarter les barbelés pour rejoindre le magnifique sentier du littoral (...) pour rejoindre le port Saintlouis. Quant aux plages du Mourillon, il fallait payer pour rentrer. »« À la Mitre, c’était un terrain militaire… », aobservé Navarranne. « Fermé, donc »,a opiné Falco. Vaille que vaille, le leader de l’opposition a poursuivi. « Oui, et vous avez agi de bonne négociation, pour récupérer un certain nombre de terres à l’armée, a-t-il enchaîné. Disposer de la Tour royale, du littoral, c’est juste le sens de l’histoire. Hubert Falco, maire dans les années , n’aurait pu récupérer la tour Royale exploitée par l’armée. Dans vos mérites, il y a effectivement la requalification de la basse ville centre ancien… » « Mais je ne veux pas que vous reconnaissiez mes mérites, je n’en ai aucun »,
a ironisé le maire. « J’avoue que je ne sais plus trop quoi dire, s’interrogeait l’élu FN. J’ai l’impression de vous déplaire. »« Eh bien peut-être…»