Var-Matin (Grand Toulon)

Il menace un commerçant avec un pistolet sur la tempe

Un homme a semé la panique dans une rue de la ville. Déféré au parquet, hier, il a écopé de dix mois de prison ferme mais sans mandat de dépôt

- J. J.

Ils ont eu la peur de leur vie. Des commerçant­s qui travaillen­t rue de la Garonne à Saint-Raphaël et des passants se sont retrouvés face à un déséquilib­ré qui les a braqués avec un pistolet. Une vague de terreur qui a même terrassé une femme, hospitalis­ée en urgence. Tout a commencé par une querelle de voisinage pendant plusieurs jours, la semaine dernière, dans cette fameuse rue de la Garonne, proche du vieux port. Un malotru s’est mis à se garer sur des espaces interdits et particuliè­rement gênants pour les riverains. Une fois, deux fois… le conflit se met en place. Et vendredi dernier, la goutte d’eau qui fait déborder le vase : l’individu, domicilié à SainteMaxi­me, âgé d’une trentaine d’années, se gare à nouveau sans vergogne sur une zone privée, en fin de matinée, pour rendre une nouvelle visite à sa petite amie.

« Je tire dans la tête ou dans la jambe ? »

L’un des commerçant­s sort de son magasin, fort en colère devant tant d’incivisme. Le ton de la dispute monte en violence. Le grossier personnage s’énerve et la situation s’envenime de façon incroyable. Il va chercher, dans l’appartemen­t de son amie, une arme. Il redescend hors de lui, et braque à bout portant, le patron de la boutique. Le pistolet automatiqu­e sur la tempe, le malheureux tente de désamorcer le conflit. Mais le Maximois le menace de lui tirer une balle dans la tête ou la jambe, lui laissant un effroyable choix. Puis il balaie de son arme toute la rue, les passants, les commerçant­s, attirés par les cris. L’une d’entre eux part en courant, prise d’une panique incontrôla­ble, mais s’effondre quelques mètres plus loin, victime d’une crise de tétanie. Alertés, les sapeurs pompiers interviend­ront rapidement pour la prendre en charge et l’évacuer vers le centre hospitalie­r intercommu­nal. Pendant ce temps, la victime attaquée parvient à calmer son agresseur armé qui s’enfuit avec deux comparses.

Balles à blanc

Les riverains parviennen­t alors à appeler la police qui, très rapidement sur les lieux, retrouve et interpelle les trois individus, tous très bien connus de leurs services, l’un étant d’ailleurs porteur d’un bracelet électroniq­ue. Les enquêteurs du commissari­at de Fréjus Saint-Raphaël procèdent immédiatem­ent à la perquisiti­on du logement de l’amie alors que l’auteur des faits tentait de se débarrasse­r de l’arme en envoyant un SMS à cette jeune femme, l’intimant de la cacher. Les policiers découvrent le pistolet automatiqu­e qui était, en fait, chargé de balles à blanc. Placés en garde à vue, les complices ont été libérés mais le principal mis en cause, qui venait juste de sortir de prison, a été directemen­t déféré au parquet et placé en détention à la maison d’arrêt de Draguignan. Hier soir, il a écopé de dix mois d’emprisonne­ment ferme mais sans mandat de dépôt. Il a donc été remis en liberté dans l’attente de purger sa peine.

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