Des fleurs et des larmes pour les anges du drame du -Juillet
Pas de musique. Pas un mot. Mais une émotion, une solennité d’une force ressentie par tous. L’hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 était voulu par Charles et Camilla. Il fut simple, digne, vibrant. Aucun chichi. Juste une petite couronne de fleurs blanches, que le prince de Galles porta et déposa tout seul devant le mémorial. « En
mémoire de nos anges »… Des yeux rougis. Des larmes brûlantes sous le soleil. Et puis on change le sens de la visite. La signature du livre d’or, ce sera pour plus tard.
Des paroles réconfortantes
Leurs altesses royales veulent rencontrer tout de suite les familles des 86 victimes, celles et ceux qui furent blessés. Dans leur chair. Dans leur âme. Le prince et la duchesse parlent longuement avec chacun d’eux. Encore des pleurs. Des paroles réconfortantes. Les journalistes veulent grappiller quelques paroles. Le service d’ordre britannique, zélé, sec et rigoriste, les en empêche. « C’est un moment privé », argumente-t-il. Évidemment, mais ce moment-là prouve aussi que chez les Windsor, on a aussi du coeur. Une petite fille s’avance vers le fils de la reine. « Hello !.. My name is
Kenza. » Sourires princiers. Et des bises pour cette fillette, qui, avec sa maman, est passée sous les roues du camion fou… Un peu plus loin, le maire présente à Camilla, Franck Terrier, et lui raconte comment cet homme a jeté son scooter sous les roues du poidslourd du terroriste pour tenter d’arrêter sa course sanglante. Échanges avec les premiers secours, les forces de sécurité, les services de santé. Anne Murris, présidente de l’association Mémorial des anges, a perdu sa fille de 26 ans, Camille. Elle survit. Veut vivre. Offre au prince, très touché, un galet tricolore de l’Himalaya. Pour elle, pour les autres, une telle visite, « c’est un honneur, même s’il n’y a pas de petits ou de grands hommages »…