Un grand ouf de soulagement
Dominant dans pratiquement tous les compartiments du jeu des Havraises qui n’ont rien lâché, Toulon/Saint-Cyr a assuré son maintien. Elles peuvent à présent souffler
Cette saison de toutes les émotions pour Toulon/Saint-Cyr a trouvé son dénouement, heureux, au Havre. De paix ? C’est en tout cas dans la salle où le TSCV avait décroché en 2010 son titre de champion de France qu’il a assuré hier son maintien. Sandor Rac va pouvoir faire souffler ses cadres lors des deux dernières journées et s’atteler au chantier de la saison prochaine. Les Varoises ont en tout cas dû s’employer pour décrocher ce succès.
Défense agressive
Au bout d’une minute de jeu la redoutable Abdourahim se retrouve au tapis et se fait soigner sur la touche, mais c’est malgré tout Toulon/Saint-Cyr qui ouvre le score par Kramer. Le HAC ne reste pas les deux pieds dans le même sabot, et, à la faveur d’un doublé de Katarina Stosic, tient en respect les Varoises (2-2, 5e). Mais alors qu’elles ont la possibilité de passer devant, Serdarevic sort un jet de sept mètres de Mavoungou. De part et d’autre, on serre en défense, malgré un rythme élevé. Dans ces conditions les impacts sont sévères, mais les Varoises font la course en tête (4-3, 10e). Les deux équipes se tiennent. Car si Dounia Abdourahim est de retour, permettant toujours aux visiteuses de conserver une courte tête d’avance, les Normandes ont aussi du répondant (6-6, 14e). Tactiquement les deux équipes ne prennent pas l’initiative de changer de système de jeu avec des défenses en 0-6, et des attaques placées patiemment construites. Le TSCV profite alors d’une supériorité numérique pour créer le premier break (11-8, 21e puis 13-10, 30e). Est-il utile de dire qu’avec ce retard conséquent, l’inquiétude gagne du terrain dans les travées des Docks ? Alors, très vite les Havraises repartent quand même à l’assaut et reviennent à un but (1312), mais ce n’est qu’un feu de paille, car en perdant deux ballons, elles redonnent autant de munitions à leurs adversaires qui les exploitent immédiatement.
À l’affût
De nouveau, Catani et les siennes restent à l’affût de la moindre occasion pour porter l’estocade finale. Et face à une défense toulonnaise particulièrement agressive et bien organisée, les Havraises font preuve d’impuissance, même si elles ne sont pas résignées. Dépassées en vivacité et en précision, les filles de Roch Bedos perdent pied peu à peu (20-15, 43e). De toute évidence, à un quart d’heure de la fin, le TSCV, comme lors des trois autres confrontations précédentes de la saison, est au-dessus. Alors Roch Bedos tente le tout pour le tout avec une défense étagée en plaçant N’kou devant pour perturber le bel ordonnancement des ReBelles. Mais à dix minutes du buzzer les choses n’ont pas changé (22-17). Le match devient de plus en plus heurté, émaillé d’incidents divers, sans gravité, avec un arbitrage qui perd un peu les pédales. Et cela impacte les Varoises qui encaissent un 4-0 et n’ont plus que deux buts d’avance à cinq minutes de la fin (2321). L’enceinte havraise devient alors un véritable chaudron. Mais Toulon/Saint-Cyr tient trop à son maintien pour lâcher (26- 24).