Var-Matin (Grand Toulon)

Une formation pour être acteur de sa propre sécurité

Toute la semaine, deux pompiers ont formé les adultes et les élèves du collège Font-de-Fillol à l’IPCS : l’informatio­n préventive aux comporteme­nts qui sauvent

- P. B.

Quand on nous explique les gestes qui sauvent et les comporteme­nts réflexes à adopter, on réalise que cette formation est indispensa­ble et qu’elle peut sauver des vies », confie un professeur qui a suivi deux demi-journées de formation. Les élèves volontaire­s ont également pu apprendre quelques gestes simples et vitaux : ne pas courir, fermer les fenêtres, marcher dans le silence pour être continuell­ement à l’écoute, aider les camarades blessés ou plus fragiles, se diriger vers un point de rassemblem­ent… Les deux sapeurs-pompiers du SDIS83 (Service départemen­tal d’incendie et de secours du Var) leur suggèrent d’ailleurs d’en parler à leurs parents et de convenir d’un lieu où se retrouver en cas de danger. Ces derniers peuvent être multiples, et il est important de s’adapter à chaque situation. L’alarme d’incendie à l’école ou à la maison est différente de celle de la mairie qui signale un danger sur la commune.

Mises en situation

Les mises en situation sont indispensa­bles à la bonne compréhens­ion de tous. Les pompiers n’hésitent pas à faire descendre les élèves dans la cour pour fuir un éventuel incendie. Les obstacles à déjouer sont nombreux : la cohue dans les couloirs et l’affolement général. Ils interdisen­t tout manquement aux bonnes conduites. Petit à petit, les élèves se prennent au jeu et sont moins timides à donner l’alerte. L’exercice du séisme les a obligés à se protéger sous leur bureau, dos aux fenêtres, mains sur la gorge pour éviter les coupures et tête baissée pour protéger les yeux. « Si vous êtes sous des décombres, car le bâtiment s’est effondré, soyez certains que tout sera mis en oeuvre pour vous sortir de là. Cependant, l’arrivée des secours peut être très longue si des pompiers d’autres départemen­ts doivent intervenir et que la commune est dévastée. Des appareils détectent le moindre petit bruit. Donc, si vous êtes ensevelis, tapoter une craie sur le sol peut être suffisant pour vous retrouver ». Deux demi-journées pour les adultes, deux heures pour les élèves ne font pas d’eux des sauveteurs, mais permettent à chacun de devenir acteur de sa propre sécurité. Et cela rassure.

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(Ph. P. B.) Les conseils du profession­nel : « Restez toujours groupés en marchant au même rythme ».

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