La ville passe à l’heure de l’écriture numérique le temps d’une exposition à l’Espace d’arts Le Moulin jusqu’au juin
Plusieurs oeuvres mettant en valeur le matériel informatique et ses applications sont regroupées pour voir d’un oeil nouveau l’écriture sous toutes ses formes.
Benjamin Gaulon, chercheur et professeur en école d’art, présente ainsi son « Kindle Glitcher », une série de fichiers corrompus créant des bugs, aboutissant sur un nouveau livre graphique partiellement visible, affiché sur une tablette.
Autre étrangeté répertoriée, le « Typewriterbot » de Gauthier Le Rouzic. Depuis plusieurs années, il suit les évolutions technologiques et son regard se porte sur les notions de communications. Sa création se compose donc d’une machine à écrire des plus classiques capable d’interagir avec le spectateur. Une intelligence artificielle qui répond aux écrits du visiteur pianotant sur son clavier.
Cléa Coudsi et Eric Herbin font pour leur part découvrir leur « Tonographie rétro éclairée ». Une grande carte blanche encodée et percée, dont la position de chaque trou représente les variations orales de la voix de plusieurs témoignages de migrants, au travers des rythmes d’élocutions ou le ton employé.
« Sans Titre », créée par l’artiste Fred Périé montre deux écrans sur lesquels s’affiche un montage non linéaire de courtes vidéos. Et pour contrer la célérité de l’information et lire l’oeuvre, l’utilisateur doit presser un bouton pour cesser le flux de lettres et d’images pour assimiler les légendes et les illustrations affichées. (Texte et photo L. A.)