«Une belle saison»
Déçu comme tous ses coéquipiers, le Fréjusien Adil Rami a cependant réagi avec beaucoup de sang-froid et de recul après la finale perdue face à l’Atlético Madrid mercredi soir
Quand le match, que vous aviez bien engagé, a-t-il tourné ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un joueur qui a fait la différence, c’est Antoine Griezmann. Et si on l’avait eu à Marseille, ça n’aurait pas été la même chose. Je dis ça parce que pendant les minutes, on a nos moments et ils ont leurs moments. Nous, on n’a pas su en profiter. En revanche, eux, dès qu’ils ont eu l’occasion, ils ne l’ont pas laissé passer.
Malgré la déception
légitime, pensez-vous que ce genre de rencontre vous permettra d’accumuler une expérience bénéfique ? Oui, certainement. Mais pour l’instant, c’est dur. Je suis assez triste pour les jeunes joueurs de notre équipe. On aurait voulu repartir avec une victoire et un titre européen. Maintenant, ça fait partie du football. Il y a un gagnant et un perdant. On leur a dit (aux jeunes) : ‘‘Il faut relever la tête, il ne faut pas pleurer, il faut penser à ce qu’on est, à savoir des privilégiés, des footballeurs professionnels.’’
Même si elle a été un peu gâchée sportivement, cela reste une belle fête du football, avec un public marseillais qui ne vous a jamais lâché... Ils sont magnifiques. Je le dis souvent, et je ne sais pas si cela est utile de le répéter, mais on a le meilleur public de France, l’un des meilleurs en Europe. Et puis on commence à avoir une équipe, l’actionnaire est arrivé il y a peu de temps... Je pense que Marseille revient de loin.
C’est encourageant pour la suite ? Il y a un début à tout. Et ce début est plutôt pas mal, oui (sourire). Donc il faut rester positif. Moi je suis sûr que l’OM, dans un avenir proche, trois, quatre, cinq ans, peut-être, sera une équipe qui fera mal en Ligue des champions. En tout cas, je l’espère de tout coeur. Je ne serai sans doute plus là, mais je l’espère vraiment.
Est-ce que ça va être facile de basculer sur le match de Ligue dans trois jours (demain) ? Bien sûr que ça va être facile. On a un public qui nous attend samedi chez nous. On ne peut être que fiers de nous. On a fait une belle saison. Il faut être intelligent, il faut garder la tête froide, et se dire que ce n’est pas cette finale ratée qui va nous persuader qu’on a fait une mauvaise saison.