Var-Matin (Grand Toulon)

Cauchemar en cuisine à Hyères diffusé le  juin

- S. M.

Historico Prestissim­o, c’est la découverte d’un lieu du patrimoine hyérois en 30’ chrono, une fois par mois, au moment de la pause déjeuner. Un concept qui a trouvé son public. Hier, ils étaient une vingtaine de curieux autour de Pierre Avrial, l’animateur du patrimoine. « On s’y retrouve entre passionnés d’histoire locale, c’est convivial et le guide est très clair, ont confié des habituées. On en retient des anecdotes sur des lieux toujours très spécifique­s. Ce format est adapté aux Hyérois qui veulent mieux connaître leur ville. » La place Lefèvre, assez atypique de par sa forme triangulai­re, tient son nom de Théodore Lefèvre (1), éditeur et libraire, mort à Hyères en 1904. Sous le pseudonyme de Mme Doudet, il est aussi l’auteur de comptines comme Bébé sait lire, dont un exemplaire est conservé dans le fonds de la médiathèqu­e. Eugénie, sa fille, avait épousé Joseph Zacharie Roux-Seignoret, maire d’Hyères de 1904 à 1912. Celui-ci cède son terrain à la ville, avec la volonté de baptiser la place du nom de son beau-père. La naissance officielle de la place date donc de 1907. Mais avant cela, chronologi­quement, le site était un lieu de cultivatio­n jusqu’en 1810, quand la ville d’Hyères commenca à s’étendre au-delà de ses remparts. Des abattoirs ou « égorgeries » étaient implantés sur place avant leur déplacemen­t en 1894 au Palyvestre. Les bâtiments des abattoirs sont restés debout jusqu’en 1907. Se souvenir aussi que, au sud de la place (en bordure de l’actuelle avenue du 8 mai 1945) à partir de 1890, fut batie la gare « Hyères-ville » pour la ligne littorale vers Saint-Tropez puis Saint-Raphaël. « D’emprise importante, elle comportait quatre voies pour le transport de marchandis­es », a rappelé Pierre Avrial. Après une fin d’exploitati­on en 1948, la gare fut démolie en 1954. En 1960, est batie la cité administra­tive à l’emplacemen­t de la médiathèqu­e actuelle. L’architecte Léon David, auteur du bâtiment hyérois de la Banque de France, intègre la recette municipale et une bibliothèq­ue dans le même bâtiment. L’animateur du patrimoine signale aussi l’architectu­re audacieuse, toujours contempora­ine, du Vendôme dessiné par Robert Bizet et Lucien David en 1961. Après un arrêt devant le buste de Jules Michelet (historien mort à Hyères), réalisé par le sculpteur Cottel, le groupe se laisse conter l’histoire du monument aux morts, réalisé en 1926, implanté sur la place du 11 novembre avant son déménageme­nt en 1975 sur la place Lefèvre lors des travaux de la voie Olbia. Une dernière anecdote sur la fontaine aux animaux et son double abreuvoir pour animaux de compagnie et chevaux, et la visite est déjà finie... Historico Prestissim­o, c’est définitive­ment trop court. 1. A ne pas confondre avec Théodore Lefebvre, géographe et résistant (1889-1943). Il avait passé une semaine à Hyères dans le restaurant d’un couple situé sur la place Massillon, et il avait bien failli «se barrer» comme il nous le confiait lors du tournage début février. Le très médiatique chef étoilé Philippe Etchebest avait repris en main l’établissem­ent «La table d’Enzo», dans le cadre de Cauchemar en cuisine, l’émission diffusée sur M. Le jour de la

diffusion est désormais connu: il s’agit du jeudi  juin à  h.

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(Photo S. M.) Vingt personnes ont participé à Historico Prestissim­o, hier. Prochain rendez-vous le  juin à  h, au lavoir, rue du Repos.

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