Var-Matin (Grand Toulon)

Guillaume Barclay sur un plateau à la Bastide St Julien

Le photograph­e, qui renoue avec la signature légendaire du label de son père Eddie, expose une vingtaine d’oeuvres Artfood au domaine de La Celle, avant de s’y marier en août !

- LAURENT AMALRIC lamalric@nicematin.fr

Depuis peu, le public peut découvrir une Bastide Saint-Julien entièremen­t rénovée à La Celle. Nichés au coeur de la Provence verte, 30 hectares de vignes et plus de 400 hectares de forêts abritent caveau, salles de réception, chambres d’hôtes haut de gamme et... potager. C’est ce dernier qui a inspiré Guillaume Barclay. L’artiste-photograph­e, fils du roi du microsillo­n Eddie Barclay, assistera ce vendredi soir au vernissage de la première exposition organisée au domaine, autour des produits-maison qu’il a capturés avec sa technique particuliè­re de clair-obscur. Entretien à Capd’Ail (Alpes-Maritimes) où il réside, avant une découverte publique de son travail, du 1er juin au 31 août, au caveau du domaine.

Quelle est la genèse de cette « légumineus­e » collaborat­ion ? Comme souvent avec moi, c’est une affaire de rencontre. Il y a six mois, Geneviève Garrassin, la propriétai­re de la Bastide avait vu l’une de mes exposition­s Artfood dans un restaurant d’Aix-enProvence. Elle a acquis quelquesun­es de mes oeuvres et m’a proposé de venir sur le domaine. Un endroit totalement délirant avec un potager incroyable et l’on s’est mis à rêver d’un projet commun de mise en valeur de ses produits. J’ai donc travaillé sur le produit brut - asperges, courgettes, citrouille­s... - sans artifices de mise en scène. Sauf qu’on retrouve le style Barclay... Oui, ma technique consiste à utiliser comme source lumineuse des petits brins de fibre optique qui me permettent de donner une direction à la lumière. Grâce à ces leds, je sculpte ma photo, en ne faisant apparaître que ce que je souhaite, en créant volumes et ombres... Ça donne vingt-et-une natures mortes, à la fois étonnantes, épurées et mystérieus­es. Tout a été fait au restaurant des Gorges de Pennafort, qui appartient également à la famille Garrassin, avec le chef étoilé Philippe Da Silva qui m’a fourni les produits à photograph­ier.

D’autres visions Artfood à venir ? J’ai un prochain projet en septembre avec un restaurant étoilé, à Carcassonn­e. Mais avant, je vais prolonger mes liens avec la Bastide Saint-Julien, puisque je m’y marie le  août (avec Carole, une avocate parisienne, Ndlr), juste après le passage devant le maire, la veille, dans mon village de Cap-d’Ail.

Allez-vous faire renaître le Barclay’s Club cetété? J’y travaille, mais ce sera sur la capitale. Monaco et Cap-d’Ail, j’ai fait le tour. Je cherche un lieu sur Paris où je suis fréquemmen­t, puisque ma future femme y réside. Je garderai ce concept original d’organiser des vernissage­s tous les dix-quinze jours.

Quel sens derrière la reprise du légendaire logo des vinyles Barclay pour signer vos oeuvres ? À l’origine, je ne signais pas mes photos. Des proches m’ont incité à le faire. Reprendre cette signature avec laquelle j’avais du mal, en y ajoutant mon prénom, c’était une façon de m’approprier le nom de mon père et de finir par l’accepter. Il faut reconnaîtr­e que cette signature est un logo qui est resté dans l’imaginaire des gens. Et cela continue à les toucher en le voyant sur mes photos.

Où en est l’exploitati­on du fonds photograph­ique de votre père qui compte plus de   clichés ? Rien de nouveau. C’est très très très compliqué... En revanche, je travaille sur un documentai­re signé Frédéric Rossif (sorti en  et présenté à Cannes, Ndlr), que mon père avait fait avec Brel, afin de le ressortir. Un beau film que j’ai vu gamin et qui me tient à coeur.

Une nouvelle soirée blanche en perspectiv­e ? Non, j’arrête. Je l’ai fait trois fois. J’ai donné. Ça ne m’intéresse plus. Mais cet été, j’ai très envie de retourner à Saint-Tropez, sur la tombe de mon père, au cimetière marin, et de saluer les amis !

 ?? (Photos DR et Guillaume Barclay) ?? La Bastide dans son nouvel écrin, ou la renaissanc­e d’un magnifique domaine situé au pied du massif de la Loube qui accueiller­a tout l’été les photograph­ies signées Barclay.
(Photos DR et Guillaume Barclay) La Bastide dans son nouvel écrin, ou la renaissanc­e d’un magnifique domaine situé au pied du massif de la Loube qui accueiller­a tout l’été les photograph­ies signées Barclay.
 ?? (Photo Michael Alesi) ?? Photograph­ier des plats de grands chefs sur fond noir est l’une des spécialité­s de l’artistepho­tographe azuréen.
(Photo Michael Alesi) Photograph­ier des plats de grands chefs sur fond noir est l’une des spécialité­s de l’artistepho­tographe azuréen.
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