Le PC inquiet sur le logement
Le PCF varois se fait du mauvais sang. Et ce qui le met en rogne, c’est la politique du logement du gouvernement. Dans leur viseur, l’article de la loi de finances. « Elle prévoit, en ce qui concerne les APL, un désengagement de l’État de l’ordre de millions d’euros pour , autant en et , milliard en », s’étrangle Philippe Himbert, responsable de la commission logement de la section varoise du PCF. Pour les communistes, la conséquence est simple : en diminuant les loyers afin de compenser cette baisse des APL, les offices d’HLM vont rogner sur leurs travaux d’entretien. « Au niveau national, organismes pourraient faire faillite », juge M. Himbert, en rappelant que dansleVar,« demandes de logements sociaux sont en attente ».
Transmissions Le projet de loi Elan, actuellement en discussion, n’est pas non plus de nature à rassurer. D’après Philippe Himbert, ce texte, dont un des objectif est d’augmenter le nombre d’habitations neuves, ouvrirait la porte à « la marchandisation du droit au logement. » Comment ? « En proposant des baux d’un à mois ou encore en permettant aux offices HLM de vendre des logements à des groupes privés en s’affranchissant du prix donné par France Domaine ou la Ville », détaille Jean-Claude de Ubeda, représentant toulonnais de l’association Droit au logement (DAL), associé au PCF. Mercredi, forte d’une pétition signée par « personnes » une délégation conduite par Philippe Himbert a été reçue par les services de la préfecture. Dans la liste des revendications : la suppression du fameux article de la loi de finances, la tenue d’états-généraux sur le logement et le retour de l’encadrement des loyers. Si la préfecture a juré de « transmettre », les choses n’ont guère eu plus de suite. « Mais nous construisons un rapport de force ! », jure Philippe Himbert. Samedi, ils participeront à la « Marée populaire », mouvement de contestation qui partira de la place de la Liberté.